Le modèle marocain de régionalisation avancée s'inscrit clairement dans le cadre d'un Etat démocratique décentralisé et marque un bond qualitatif dans le processus de démocratisation de la société, a affirmé, lundi à Rabat, M. Omar Azziman, président de la Commission consultative de la Régionalisation (CRC). Cette nouvelle conception de régionalisation requiert des collectivités territoriales élues ayant une légitimité démocratique et dotées des mécanismes nécessaires à même de renforcer la participation des citoyens, hommes et femmes, dans la gestion de la chose publique, a précisé M. Azziman lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du Rapport sur la régionalisation avancée soumis à la Haute appréciation de SM le Roi Mohammed VI. Cette initiative nécessite l'attribution de prérogatives décisionnelles et exécutives élargies aux conseils régionaux pour qu'ils soient capables de s'acquitter au mieux de leur rôle, a-t-il ajouté, soulignant l'importance de mettre en place des mécanismes de contrôle et de comptabilité de nature à rétablir la confiance des citoyens dans les institutions. Dans le cadre de ce projet, le rôle de la région serait de contribuer de façon effective au développement économique, politique, social, culturel et environnemental, a-t-il indiqué, expliquant que cette entreprise ne peut se concrétiser sans la mobilisation de nouvelles ressources, la mise à niveau des ressources humaines et la mise en place de fonds de soutien financier ayant pour objectif de réduire les disparités entre les régions. M. Azziman a fait savoir que ces consultations, qui puisent leur essence dans le discours prononcé par SM le Roi à l'occasion de l'installation de la CCR, ont été menées lors de séances d'auditions auprès de tous les acteurs de la société. Pour faire aboutir ce chantier de réforme, la CCR a également proposé un découpage régional fonctionnel capable de contribuer au renforcement de la démocratisation de l'Etat et d'amorcer une nouvelle conception de la relation qui lie la région à l'Etat et aux collectivités territoriales, a-t-il poursuivi. D'autre part, M. Azziman a indiqué que les propositions de la Commission sont soumises au débat national, y compris celles portant sur le découpage régional qui a fixé le nombre des régions à 12. Concernant l'intégration de la dimension culturelle dans le projet de régionalisation, il a précisé que chaque conseil régional est habilité à mettre au point des programmes et des projets s'intéressant aux activités culturelles dans la région.