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M. Abbas El Fassi, devant le Comité central de la Jeunesse Istiqlalienne : Le souci principal de l'Istiqlal était, et demeure, l'unité des Marocains et leur attachement aux constantes
Appel à toutes les parties à l'adhésion positive pour contribuer au succès de la réforme politique et constitutionnelle Les authentiques et grands chantiers de réforme ont commencé sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI et suscitent un grand optimisme Le Discours historique de Sa Majesté le Roi est une véritable révolution et nous sommes convaincus que le Maroc de l'après-réforme constitutionnelle sera différent M. Abbas El Fassi, Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, a prononcé, samedi dernier, un important discours d'orientation lors de la 2ème session ordinaire du Comité central de la Jeunesse istiqlalienne (JI), dans lequel il a tenu tout d'abord à féliciter les membres de cette instance pour la confiance placée en eux par le dernier congrès de cette organisation de jeunes, congrès qu'il a qualifié d'événement marquant, tant par le nombre de congressistes que par la richesse et la teneur des débats ou par l'importance des décisions et recommandations auxquelles il a donné lieu. Pas d'avenir pour qui n'a pas de passé M. El Fassi a ensuite rappelé, comme il fait souvent en pareille circonstance, quelques tranches d'Histoire, convaincu qu'il est que qui n'a pas de passé, n'a pas d'avenir non plus et qu'on ne saurait scruter le futur sans se pencher sur l'Histoire pour se ressourcer et en tirer les enseignements qui s'imposent. Il a ainsi relevé que l'Histoire retiendra que l'Istiqlal a toujours été à l'avant-garde du combat pour l'indépendance, la démocratie et la dignité et a consenti pour cela de grands sacrifices, ajoutant que le parti a opté, à travers le Manifeste du 11 janvier 1944, pour la véritable solution révolutionnaire en décrétant qu'il n'est plus question de procéder à des réformes tant que l'occupant est là. Aussi, a-t-il choisi de coordonner avec feu SM Mohammed V en vue de soumettre le Manifeste de l'indépendance, ce qui constitua un tournant décisif dans l'Histoire du peuple marocain, avant de passer à l'action armée, bravant la tyrannie et l'oppression des autorités coloniales. Ce combat, ajoute-t-il, n'aurait guère donné ses fruits sans une action de proximité reposant essentiellement sur la constitution de cellules disséminées dans les villes et campagnes et sur la prise de conscience des citoyens, devançant même la notion très récente de « société civile », car le parti était profondément enraciné dans le corps social, en constituant des clubs sportifs et culturels, des associations de bienfaisance, en organisant des cours de lutte contre l'analphabétisme ou en créant des écoles du peuple…Mais le Parti ne s'est pas contenté de ce travail de proximité puisqu'il a aussi organisé la résistance armée qui en fit voir de toutes les couleurs à l'occupant au Nord comme au Sud, à l'Est comme à l'Ouest du pays, avant de mettre sur pied l'Armée de libération qui constitua un bond dans la lutte des Marocains pour l'indépendance. Résistance globale Le parti a usé de toutes les formes de résistance, rappelle M. El Fassi, pacifique et armée, en parfaite coordination avec feu SM Mohammed V, soucieux en cela que le Marocains recouvrent leur indépendance unis ; c'est pourquoi le Manifeste insiste sur deux points, à savoir la nécessité de libérer le pays et l'édification de l'indépendance dans le cadre de la monarchie constitutionnelle. Cependant, relève-t-il, sitôt l'indépendance retrouvée, que les divergences ont commencé à se faire jour, et ce, dès la formation du premier gouvernement national, car, en l'absence de Constitution et d'élections libres, le problème de la représentativité et de la majorité demeurait entier, l'expérience de nombre d'anciennes colonies attestant que, la plupart du temps, le premier gouvernement après l'indépendance était formé par le mouvement ayant conduit la résistance à l'occupant ; néanmoins, l'Istiqlal a participé à ce gouvernement conduit par un technocrate, contre l'avis du leader Allal El Fassi, et le résultat fut six années d'absence de contrôle et de demande de reddition de comptes. Cette phase fut déterminante pour l'Histoire du Maroc, accumulant les erreurs, mais le parti a toutefois préféré transcender les calculs étroits et est resté fidèle à ses principes, rappelle le Secrétaire général pour qui l'Istiqlal fut le premier à instituer la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire et a le mérite d'avoir promulgué les dahirs des libertés publiques du 15 /11/1958, qui furent une véritable révolution en matière de consécration des libertés de presse et d'expression, de rassemblement et d'association, sous le gouvernement du Secrétaire général du parti à l'époque, M. Ahmed Balafrèj… Au lendemain de l'accession de feu SM Hassan II au Trône, il fut demandé au leader Allal El Fassi de participer au gouvernement et le parti y a répondu favorablement à condition, toutefois, que 1) soit promulguée ce que l'on appela la Loi suprême du Royaume et 2) de fixer une date pour la promulgation de la Constitution à proprement parler. Ce à quoi feu SM Hassan II a accédé dans les quelques semaines suivantes, la première Loi fondamentale ayant été promulguée en décembre 1962. Le problème demeure cependant, estime M. El Fassi, dans l'application et le respect des dispositions de la Constitution, car, des les premières élections de 1963, des pratiques malsaines se firent jours consistant en la falsification du scrutin et la création du Front de défense des institutions constitutionnelles (FDIC), amenant dans leur sillage la proclamation de l'état d'exception en 1965. Début des consultations Puis, en 1970, le Parti a voté contre la nouvelle Constitution pour avoir été très en retrait par rapports aux acquis, et a entrepris de se concerter avec l'Union nationale des forces populaires (UNFP) en vue de constituer la Koutla nationale, laquelle a fait beaucoup pour le pays ; et en 1977, il décida de participer au gouvernement pour diverses considérations dont les plus importantes est que le Maroc était la cible de menaces étrangères visant son unité et son intégrité territoriale et que le parti avait perçu des signes positifs de changement et d'ouverture du régime, caractérisés par la promulgation de la Charte des collectivités locales, l'organisations d'élections au terme desquelles l'Istiqlal a remporté la présidence de nombre de Conseils municipaux et ruraux, avant de quitter le gouvernement en 1985 en guise de protestation contre la falsification qui avait touché divers aspects de la vie politique. De nouvelles consultations furent ensuite menées débouchant sur la création de la Koutla démocratique, puis sur la demande faite à M. M'Hamed Boucetta de former un nouveau gouvernement, mais les divergences avec Driss Basri (alors ministre d'Etat à l'intérieur - NDT) et son maintien au sein de l'Exécutif firent avorter cette expérience. Et ce, poursuit M. El Fassi, jusqu'en 1996, date de la promulgation de l'actuelle Constitution et que la Koutla a votée, suivie de la formation du gouvernement d'alternance, faute de majorité claire, conduit par M. El Youssfi. Début du véritable changement L'on peut affirmer, souligne le Secrétaire général, que le changement véritable a commencé avec le début du règne de SM Mohammed VI qui a aussitôt remercié le célébrissime ministre de l'Intérieur, annoncé une ère nouvelle et organisé des élections législatives et locales libres et honnêtes, créé l'Instance Equité et Réconciliation, promulgué le Code de la famille …et instauré ainsi un nouveau climat de confiance et d'espoir. Corriger certaines insuffisances Cela, fait remarquer M. El Fassi, ne signifie nullement que nous avons atteint la perfection, car nombre de lacunes et de tares demeurent tels la corruption ou le piétinement de la réforme de la justice, ce qui requiert de redoubler d'efforts afin de combler ces insuffisances, d'autant plus que les circonstances s'y prêtent à merveille. En d'autres termes, le Maroc d'aujourd'hui n'est plus celui d'hier puisque les perspectives d'avenir sont désormais grand ouvertes devant les générations montantes, le discours royal du 9 mars dernier ayant définitivement consacré ce choix et cette rupture avec le passé, car c'est une véritable révolution en matière de pratique constitutionnelle et politique dans notre pays et nous sommes persuadés que le Maroc d'après la future Constitution sera complètement différent de l'actuel, l'Istiqlal demeurant à cet effet mobilisé pour faire aboutir les réformes et le changement annoncés et engage toutes les parties à ne ménager aucun effort en vue de remporter ce challenge dans un esprit de confiance, d'optimisme, de sérénité et de stabilité. Le Secrétaire général a tenu à rappeler à l'occasion l'intérêt soutenu du Parti envers les jeunes, la femme et qu'il a toujours pris les devants dans ce domaine car il considère que cela n'est point un luxe ou une simple tendance à imiter les autres, mais découle de sa conviction intime de la justesse de ces causes ; il a ainsi été le premier à fixer un quota pour les jeunes et la femme au sein de ses différentes instances et a toujours accordé une attention particulière à leurs organisations, salué hautement les luttes de la jeunesse marocaine et sa contribution à tous les aspects de la vie nationale et fait siennes les revendications et attentes de cette tranche de la population qui a trouvé un large écho sous le règne de SM Mohammed VI, conclut M. Abbas El Fassi.