La préservation du pouvoir d'achat des citoyens demeure toujours au centre de préoccupations du gouvernement. En dépit de la flambée des prix sur les marchés internationaux, l'Exécutif continue de subventionner, via la Caisse de Compensation, les prix des produits de première nécessité (sucre, farine de blé et carburants…). Le maintien à leur niveau des prix de ces produits s'inscrit dans le cadre de la politique menée par le gouvernement pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Tout récemment, le gouvernement vient de prendre de nouvelles mesures qualifiées de louables concernant l'exportation du sucre. Il s'agit de soumettre l'exportation du sucre à une autorisation préalable et d'exiger des exportateurs de rétrocéder la subvention accordée pour le sucre au profit de la Caisse de Compensation. Objectif : stabiliser l'offre et la demande sur le marché national et, par conséquent, préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Le gouvernement intervient, comme l'avait souligné le ministre des Affaires économiques et générales, M. Nizar Baraka, au sujet de cette décision, à travers la Caisse de Compensation pour soutenir le sucre afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens, précisant que le montant de ce soutien équivaut à 5 dh par kg de sucre. Toutefois, il a été constaté que des quantités importantes de sucre raffiné au Maroc sont exportées à des pays étrangers, a souligné le ministre, affirmant que, ce faisant, les exportateurs de cette denrée bénéficient d'une marge importante de bénéfice. C'est dans ce contexte que le gouvernement a décidé d'agir pour réglementer l'exportation du sucre, a-t-il dit, notant que cette décision vise à prévenir toute rupture de l'équilibre entre l'offre et la demande sur le marché national et faire face à toute spéculation relative au commerce du sucre. Selon M. Nizar Baraka, l'administration des Douanes s'attachera scrupuleusement à l'application des nouvelles mesures relatives à l'exportation du sucre dont les prix connaissent actuellement des augmentations importantes sur les marchés mondiaux à cause d'un déséquilibre entre l'offre et la demande. Une autre action, elle-aussi qualifiée de louable et « courageuse » décidée par le gouvernement, concerne l'injection de 15 milliards de DH supplémentaires à la Caisse de Compensation. Cette enveloppe budgétaire s'ajoutera, ainsi, aux 17 milliards DH prévus par la loi de Finances 2011. Ces fonds considérables injectés à la Caisse (32 milliards de DH), suite à la hausse des prix de certains produits de première nécessité sur le marché international, n'ont qu'un seul objectif : palier toute autre hausse ou atteinte au pouvoir d'achat du citoyen. Ce qui permettra ainsi aux produits subventionnés de rester à l'abri du renchérissement des prix à l'échelle internationale. Pour les autres produits soumis à la loi de l'offre et de la demande, le gouvernement déploie, il est vrai, des efforts considérables pour contrôler les prix afin d'éviter toute spéculation ou hausse inconvenante et injustifiée, et ce, dans le but, bien entendu, de préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Dans ce sillage, faut-il le noter, le gouvernement est en train même de réfléchir sur la meilleure façon de rationaliser l'intervention de la Caisse de Compensation pour que cette dernière soit au service des pauvres et non des couches sociales aisées. Les ménages pauvres et vulnérables n'en profitent en effet qu'à hauteur de 9%, selon une étude du Haut Commissariat au Plan. Face à cette situation, l'Exécutif réfléchit sérieusement sur la meilleur façon susceptible de rationaliser cette Caisse. Il est même question à ce que son rôle ne se réduirait pas à stabiliser les prix des produits de première nécessité, à soutenir le pouvoir d'achat de la classe moyenne ou encore à réserver l'enveloppe budgétaire de la compensation aux plus nécessiteux. Au-delà, l'ambition affichée est d'assurer la protection sociale des couches démunies.