Le Polisario a sévèrement réagi à l'annonce de la volonté de la France d'investir au Sahara marocain. Un nouveau camouflet pour le front séparatiste qui ne cesse de subir les revers diplomatiques. Détails. Les coups durs se multiplient tellement vite que le Polisario ne semble plus capable de les encaisser que par l'indignation. À travers ses relais médiatiques, le front séparatiste a condamné la décision prise par la France d'investir au Sahara, telle qu'annoncée par le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Franck Riester, lors de sa dernière visite au Royaume. Dans un communiqué, le front a fait état d'une "provocation" et d'une "violation du droit international" par la France, un des membres permanents du Conseil de Sécurité. Cette décision suffit pour le Polisario de considérer Paris comme "complice". Le front n'a pas manqué de menacer tout investisseur privé qui serait tenté de s'installer au Sahara. En évoquant ce sujet devant la presse, Franck Riester a fait savoir que "Proparco, filiale de l'AFD dédiée au secteur privé, pourrait contribuer au financement d'une ligne haute tension entre Dakhla et Casablanca". Rappelons que la décision française a été interprétée par les experts comme une façon pour la diplomatie française d'afficher plus ostensiblement son soutien au Maroc dans l'affaire du Sahara sans être obligée de reconnaître pleinement la souveraineté marocaine pour des raisons d'équilibre géopolitique au Maghreb.