Au cours du mois de Ramadan, la dépense moyenne par ménage augmente de 18,2% en moyenne par rapport aux autres mois de l'année, selon le numéro 27 de la publication du Haut Commissariat au Plan (HCP) « Les Brefs du Plan », intitulé : « Ramadan et le budget des ménages ». Le mois sacré du Ramadan au Maroc, bien plus qu'une période de jeûne et de dévotion, est également un temps où les habitudes de consommation des ménages subissent des changements significatifs. Ainsi, une récente étude du Haut-Commissariat au Plan met en lumière l'impact financier de cette tradition religieuse sur les budgets des familles marocaines. Selon le rapport, la dépense moyenne par ménage pendant le Ramadan s'accroît de manière notable, augmentant en moyenne de 18,2% par rapport aux autres mois de l'année. Cette augmentation est plus prononcée en milieu urbain, atteignant 15,4%, tandis qu'elle est légèrement moindre en milieu rural, avec une hausse de 4,8%. Près de 92% de cette augmentation proviennent des dépenses des ménages citadins. Prédominance des dépenses alimentaires Les données révèlent que pendant le Ramadan, les familles marocaines allouent une part croissante de leur budget aux dépenses alimentaires. En effet, le rapport indique une hausse significative de 17,8% dans le budget consacré à l'alimentation pendant ce mois saint par rapport aux autres périodes de l'année. Cette augmentation est plus marquée en milieu urbain, avec une hausse de 19%, tandis qu'en milieu rural, elle reste plus modérée, à 4,5%. Le Ramadan semble également influencer les choix alimentaires des ménages marocains, mettant en évidence un changement qualitatif dans leurs habitudes alimentaires. Les produits riches en protéines et en vitamines, tels que la viande, le poisson, les légumes et les fruits frais, gagnent en popularité, tandis que la consommation de produits riches en calories, comme les céréales et les sucres, diminue. Impact sur les dépenses non alimentaires Outre les dépenses alimentaires, le Ramadan entraîne également une augmentation considérable des dépenses non alimentaires, avec une croissance moyenne de 18,5%. Cette hausse est principalement observée en milieu urbain, où elle atteint 13,4%, et dans une moindre mesure en milieu rural, avec une augmentation de 5,1%. Les dépenses liées au transport, aux soins médicaux, aux loisirs, à la communication et au logement et à l'énergie sont parmi celles qui connaissent une augmentation significative pendant cette période.