La dépense moyenne par ménage s'est appréciée de 18,2% en moyenne au cours du mois de Ramadan, par rapport aux autres mois de l'année, ressort-il du 27e numéro de la publication du Haut-Commissariat au Plan (HCP), « Les Brefs du Plan ». Ce pourcentage est de 15,4% en milieu urbain et de 4,8% en milieu rural, indique cette publication intitulée « Ramadan et le budget des ménages », notant que près de 92% de cette augmentation provient de la dépense des ménages citadins. Le HCP relève, en outre, une amélioration de la consommation pour toutes les catégories sociales, avec un accroissement des dépenses de 8,4% pour les 20% les moins aisés, de 9,7% pour la catégorie des intermédiaires et de 8,9% pour les 20% les plus aisés. Par type de dépense, le budget alloué à l'alimentation est de 17,8% plus élevé pendant le Ramadan en comparaison avec les autres mois. Cette hausse est de 19% en milieu urbain, de 4,5% en milieu rural, de 3,3% pour les ménages les moins aisés, de 11,9% pour les intermédiaires et de 12,5% pour les plus aisés. Ainsi, les produits alimentaires dont les quantités consommées augmentent significativement pendant le mois de Ramadan sont le « lait et produits laitiers », avec une moyenne de 35,8 litres par ménage pendant le Ramadan, contre 23,7 litres en moyenne mensuelle les autres mois, les œufs (52,2 unités contre 39,4 unités), les viandes (15,1 kg contre 11,3 kg), les poissons (6,8 kg contre 5,2 kg), les fruits (54,3 kg contre 22,9 kg) et les légumes frais (55,1 kg contre 48,3 kg). En revanche, Les produits dont les quantités consommées augmentent peu pendant le mois de Ramadan sont les « céréales et produits à base de céréales » (77,4 kg par mois et par ménage pendant Ramadan, contre 72,7 kg pendant le reste de l'année), les « sucres et produits sucrés » (11 kg contre 10 kg), le «beurre, huiles et autres corps gras (10,4 kg contre 9,6 kg) et le « café, thé et plantes aromatiques » (2,8 kg contre 2,3 kg). En termes de dépense, les produits alimentaires qui connaissent une augmentation pendant le mois de Ramadan sont les « poissons » (57,7%), les « fruits » (43,3%), les « oeufs » (35,7%), les « produits laitiers » (34,8%), les « sucres et produits sucrés » (30,3%) et les « viandes » (26%). A l'opposé, les dépenses allouées aux « repas, aliments et boissons pris à l'extérieur » diminuent de 30,6%. Concernant les dépenses non-alimentaires, elles s'améliorent de 18,5% pendant le mois de Ramadan. Cette augmentation est essentiellement observée en milieu urbain (13,4%) et dans un degré moindre en milieu rural (5,1%). Par catégorie sociale, cette hausse est de 13,2% pour les 20% des ménages les moins aisés, de 8,1% pour les ménages intermédiaires et de 7,2% pour les 20% les plus aisés. Cette hausse est essentiellement due à l'accroissement des dépenses relatives aux « transport » (61,9%), aux « soins médicaux » (28%), aux « loisirs et enseignement » (25,7%), à la « communication » (25%) et à l' »habitation et énergie » (12,7%). Inversement, les dépenses « d'habillement » se réduisent de 11,5%. Chaque année, le Ramadan entraîne des changements dans les habitudes de consommation des ménages marocains. Les données de la dernière enquête sur le niveau de vie des ménages, menée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) en 2022/2023 et portant sur une période d'un an, permettent d'apprécier ces changements à travers les écarts de dépense du mois de Ramadan par rapport aux autres mois de l'année.