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Consommation : Les mutations liées au Ramadan
Publié dans Finances news le 03 - 10 - 2008

* Au cours du mois sacré, les dépenses alimentaires enregistrent une hausse exponentielle, soit plus de 18%.
* 74% des dépenses alimentaires sont compensés par les crédits, l’épargne et la solidarité familiale et sociale.
Le mois de Ramadan implique, chez les Marocains, des changements profonds en terme d’habitudes de consommation. Cette mutation se reflète généralement sur l’ensemble des indicateurs déterminant le niveau de vie de la population. L’analyse de l’évolution de la consommation montre une hausse soutenue de la demande des produits alimentaires. Cela correspond à une contraction du budget consacré à la satisfaction d’autres besoins. Selon une étude réalisée par le HCP, concernant les deux dernières années, les dépenses alimentaires au niveau national enregistrent au cours du mois sacré une hausse qui dépasse les 18%. Cependant, ces dernières années, les ménages recourent à de nouvelles sources de financements pour compenser leur déficit en pouvoir d’achat durant le Ramadan.
Il est à noter que plus de 70% des dépenses sont enregistrées pendant les 10 premiers jours du mois sacré. La fin du mois connaît une croissance de la demande des produits vestimentaires. L’étude du HCP affirme à cet égard que la hausse des dépenses alimentaires résulte en grande partie de l’augmentation de la demande en milieu rural où les dépenses alimentaires, connaissent une augmentation de 20% contre une hausse de 13,2% en milieu urbain.
La montée en puissance des dépenses alimentaires
Certains produits alimentaires sont rarement consommés par la majorité de la population. En effet, l’étude du HCP affirme dans ce sens que la consommation des produits riches en protéines, d’origine animale et végétale par les ménages les moins aisés, se traduit par une hausse exponentielle des dépenses générales. A titre indicatif, la demande de fruits frais a enregistré en 2007 une augmentation de 105% par rapport au reste de l’année. Le «lait et les produits laitiers» et les viandes et volailles ont connu respectivement, durant la même période, une hausse de 62% et 23%. Il ne faut pas nier l’impact de la hausse de l’indicateur du coût de la vie sur le volume général des dépenses des ménages pour les produits alimentaires. En fait, la fixation des prix suivant la loi de l’offre et de la demande se traduit par une hausse nette du taux de l’inflation.
Si la flambée des prix des produits non-alimentaires a atteint seulement 0,3%, en 2007, celle des produits alimentaires a frôlé les 3% pendant le mois sacré. Une telle hausse pendant une courte duré se traduits par un déséquilibre de la bourse des ménages. Par exemple, l’évolution des prix des légumes frais, les ?ufs et les fruits secs, pendant trente jours, ont été respectivement de 8%, 4% et 4%. Cette année, le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes avec un certain nombre d’initiatives en matière de contrôle des prix. En revanche, l’anarchie règne en maître absolu sur les marchés, notamment périphériques, à cause du manque de moyens matériels et de ressources humaines indispensables pour assurer le contrôle. Le seul moyen pour amortir relativement la hausse des prix des produits alimentaires est le budget consacré à la compensation. Il est d’environ 20 milliards de DH, soit presque le budget total prévu pour la compensation par la Loi de Finances 2008.
Pour satisfaire les besoins croissants des dépenses alimentaires, les consommateurs grignotent de plus en plus le budget non-alimentaire. En effet, en 2007, les budgets de l’enseignement et «du transport et communication» ont baissé de 25% à cause de la hausse des dépenses alimentaires. Les dépenses relatives aux soins de santé et à l’énergie subissent pour leur part une baisse moyenne de 11%.
Moins d’inégalités pendant le Ramadan
Les dépenses alimentaires des couches sociales les moins aisées s’inscrivent dans une hausse nette pendant le mois sacré. Pour preuve, en 2007, la dépense totale des 20% les plus aisés des ménages qui est de 6,4 fois celle des 20% les moins aisés durant le mois de Ramadan a été de 7,2 fois pour le reste des mois de l’année. Et si le taux de pauvreté est de 9,3% pendant toute l’année, il atteint à peine 6% pendant le Ramadan. Cela se traduit, à l’échelle nationale, par un repli du taux de pauvreté de 1% à 0,1% au cours du mois sacré.
En réalité cette baisse de la pauvreté est purement fictive. Si la hausse des dépenses alimentaires engendre une contraction du budget consacré par les ménages aux produits non alimentaires, cela ne compense qu’un quart de ces dépenses. Cependant, la part la plus significative des dépenses est financée par d’autres moyens, notamment les crédits, ce qui se répercute négativement sur les revenus futurs des ménages. Selon l’étude du HCP, la réduction du budget non alimentaire due à l’augmentation des dépenses alimentaires se limite à 26,4% pour 20% des ménages les moins aisés. Le reste, soit 74%, est compensé par les crédits, l’épargne et la solidarité familiale et sociale. Le recours croissant au crédit a impliqué une hausse exacerbée du volume des crédits à la consommation. En fait, la coïncidence du mois sacré avec la rentrée scolaire et la fin des vacances a alourdi significativement les charges des ménages. Selon le dernier rapport de Bank Al-Maghrib, la croissance des crédits à la consommation, en glissement annuel, est de l’ordre de 38%.
Bref, le ramadan correspond à une transformation de premier ordre soit en terme de consommation des Marocains, soit en matière d’équilibre de leurs budgets.


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