Le ministre de tutelle s'apprête à se réunir avec les syndicats pour régler les dossiers en stand-by à quelques mois de l'annonce de la grande réforme. Détails. Avec la nouvelle rentrée universitaire 2022-2023, le dossier de la réforme du statut des professeurs-chercheurs est enfin dans sa dernière ligne droite, en dépit des appels au boycott de la rentrée par certains syndicats, qui ont justifié cette décision par le retard remarqué dans la réponse aux doléances des enseignants chercheurs. En réaction à cette décision qui, selon Abdellatif Miraoui, ne concerne pas les syndicats les plus représentatifs, le Syndicat de l'enseignement supérieur a déclaré avoir reçu un appel du ministère de l'Enseignement pour assister à une réunion prévue le 26 septembre avec le Chef du gouvernement et le ministre de tutelle. En réponse aux menaces de grève de certains syndicats, le ministre de tutelle a affirmé, lors d'une conférence de presse, le 20 septembre, que « le climat entre les syndicats les plus représentatifs, le ministère et les enseignants, dont les chercheurs, est empreint de sérénité, de sérieux, et le dialogue se poursuit pour arriver à une solution prochaine». Et d'indiquer : « Le gouvernement travaille d'arrache-pied avec le ministère de tutelle et les syndicats pour parvenir à un compromis visant la réforme du statut de ces professeurs, tout en précisant que «La réforme de ce statut n'est plus discutable, il reste à finaliser l'accord». Enseignement : vers une réforme à multiples facettes Plusieurs indicateurs positifs ont ressorti du bilan qui a été établi par le département éducatif à propos de cette rentrée. Lors du point de presse de mardi, Abdellatif Miraoui a indiqué que le total des inscriptions au terme de la nouvelle rentrée universitaire s'élève à 1,238 million d'étudiants dont 1,1 millions pour le public. Un chiffre en hausse de 6% par rapport à la précédente année universitaire, tous cycles confondus, entre les secteurs public et privé. Par la même occasion, le ministre de l'Enseignement a mis en exergue les grandes lignes de la réforme de l'enseignement promise en 2023. Elles concernent, selon lui, plusieurs facettes de l'enseignement, notamment les compétences linguistiques et numériques, le nouveau statut des enseignants chercheurs, l'autonomisation de l'université, les partenariats sectoriels et l'écosystème de la recherche et de l'innovation. Parmi ces réformes, Abdellatif Miraoui a noté que 58 nouvelles filières académiques ont été créées et accréditées afin de répondre aux besoins continus du marché de l'emploi. Dans le même sillage, le ministère prévoit la création de 7 centres « code 212 » en 2022-2023 pour la formation en digital, ainsi que l'ouverture de 6 nouveaux Career Centers en 2022-2023 pour favoriser l'employabilité des lauréats et l'auto-emploi ainsi que d'introduire de nouveaux modules en anglais en faveur de près de 12.531 étudiants et d'autres.