Après le drame de Nador, le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande Marlaska se rendra au Maroc pour rencontrer son homologue marocain Abdelouafi Laftif. La coopération migratoire à l'ordre du jour. Le drame de Nador semble alerter le gouvernement espagnol qui veut éviter à tout prix qu'une telle tragédie se reproduise. Ce drame a montré la nécessité d'une coordination plus étroite entre les autorités espagnoles et marocaines, confrontées aux mafias des passeurs. Raison pour laquelle le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande Marlaska, est attendu au Maroc où il devrait tenir une réunion de travail avec son homologue marocain Abdelouafi Laftit. C'est ce qu'annonce une dépêche de l'EFE, reprise par plusieurs médias espagnols. Le ministre espagnol ne viendra pas seul, il sera accompagné de la commissaire européenne à l'Intérieur, Ylva Johansson, précise la même source, ajoutant qu'il sera question, durant la rencontre avec Abdelouafi Laftit, des problèmes liés à l'immigration irrégulière et à la politique migratoire de l'Union européenne. Cette réunion intervient quelques jours après les incidents de Nador où 37 migrants clandestins ont péri en tentant de pénétrer de force dans l'enclave de Melilia. Cette tentative s'est soldée par des confrontations violentes avec les forces de l'ordre marocaines, dont plusieurs éléments ont été blessés. Suite à ces événements tragiques, le Chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a défendu le Maroc et les efforts consentis par ses autorités pour lutter contre la migration irrégulière, appelant l'Union européenne à être solidaire avec le Royaume. Pour sa part, la commissaire européenne à l'Intérieur s'est déclarée ce dimanche très préoccupé par la tragédie. « Les événements au poste-frontière de Melilia sont profondément inquiétants. Tout d'abord, dans la perte de vies. Deuxièmement, le franchissement forcé et violent d'une frontière internationale ne peut jamais être toléré », a-t-elle écrit sur son compte Twitter, ajoutant que « cette tragédie souligne pourquoi nous avons besoin de voies sûres, réalistes et à long terme qui réduisent les voyages désespérés et condamnés ».