La paix qui règne dans les profondeurs océaniques est de plus en plus perturbée, et la pêche durable devient une nécessité pour protéger la faune marine et préserver les océans. Afin de réitérer son engagement en matière de durabilité, la FENIP participe à la Conférence des Nations Unies sur les Océans. La mer représente la plus grande source de vie sur notre planète, cependant, ses ressources ne sont pas illimitées, et certaines pratiques de pêche sont susceptibles de nuire à la biodiversité marine. La disparition des espèces est non seulement une tragédie pour l'écosystème marin, elle menace également le mode de vie des millions de personnes qui dépendent de la richesse de nos océans dans le monde entier, et le Maroc ne fait pas l'exception. La solution : la pêche durable. C'est pour contribuer à inverser le cours des choses que la Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP) participe à la Conférence des Nations Unies sur les océans tenue lundi à Lisbonne et appelant la communauté internationale à s'engager et à s'unir pour protéger et préserver les mers. La fédération est représentée à cette importante conférence par son Président, M. Hassan SENTISSI EL IDRISSI, afin de retrouver les professionnels publics et privés et les partenaires stratégiques, échanger les expériences et envisager des pistes de coopération, ainsi que des actions concrètes en faveur de la durabilité. Les écosystèmes aquatiques au coeur des actions de la FENIP La fédération vise ainsi à prendre connaissance des avancées internationales en matière de durabilité, et de mettre en avant l'importance de la durabilité et de ses avantages sociaux, économiques et environnementaux. Contacté par nos soins, le Président de la FENIP a fait valoir que la durabilité des ressources halieutiques constitue un pilier stratégique de développement du secteur, notant qu'elle exige une exploitation rationnelle des ressources halieutiques, à travers notamment les plans d'aménagement des pêcheries et la réforme de la réglementation sur la taille marchande qui, en plus de préserver la ressource, permettront d'améliorer l'approvisionnement et la valorisation des produits. Pour ce faire, les professionnels de la transformation des produits de la pêche prônent un partenariat rapproché avec les pouvoirs publics pour permettre aux ressources de se régénérer et se reproduire à des niveaux de rendement économiquement rentables, mais écologiquement soutenables. Ceci dit, certaines des mesures les plus importantes incluses dans la conduite de la Fédération sont d'éviter les surcapacités de pêche et veiller à ce que l'exploitation des stocks reste économiquement viable, adapter les conditions économiques dans lesquelles opèrent les industries de la pêche aux critères d'une pêche responsable, préserver la biodiversité des habitats et écosystèmes aquatiques et protéger les espèces menacées. Une conduite éco-responsable Concrètement, la FENIP a fait de la durabilité un axe stratégique de sa vision de développement à l'horizon 2030 aux côtés de l'innovation et de la performance. A cet égard, la fédération mène de nombreuses actions de formation et de sensibilisation des membres, fait savoir le président de l'ASMEX, précisant qu'elle contribue dans le cadre d'un partenariat avec le Département de la Pêche Maritime et l'Institut National de Recherche Halieutique (INRH) au pilotage des programmes d'amélioration des pêcheries de la sardine et de l'anchois. Via ses partenariats stratégiques, la FENIP est engagée dans des actions en faveur de la durabilité des ressources halieutiques, mais aussi de l'économie circulaire et d'une production à faible empreinte carbone. Une vision partagée avec l'objectif ultime de la manifestation des Nations Unies qui était de souligner que « notre incapacité à prendre soin de l'océan aura des répercussions sur l'ensemble du programme 2030 ». S'agissant des perspectives d'investissement dans la filière halieutique, Hassan Sentissi a indiqué que la pandémie a interpellé les acteurs du secteur à accélérer la mise en oeuvre de réformes structurelles, à même de garantir la durabilité des ressources halieutiques, mettant en relief l'impérativité de la recherche scientifique pour appuyer l'aménagement des ressources halieutiques et d'une planification intégrée entre divers usagers du littoral. Il appelle à doter le secteur d'un accompagnement spécifique, à l'instar de ce qui est fait pour le secteur agricole, mettant en relief l'importance socio-économique du secteur de l'industrie de la pêche et sa contribution notamment à travers un chiffre d'affaires à l'export dépassant les 21 milliards de Dirhams sur plus de 130 destinations à travers le monde. Ceci dit, il faut améliorer la performance en privilégiant les technologies propres, et en créant un cadre adéquat et des mesures incitatives et d'accompagnement pour un investissement rentable dans le secteur. « Il faut d'urgence concrétiser cette approche à travers un Partenariat Public-Privé à la hauteur des défis à relever à l'horizon 2030 », a relevé M. Sentissi. Kawtar CHAAT