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Maroc-Espagne : Gaz algérien, gisement offshore, Sebta et Mellilia... les cartes utilisées pour faire fléchir Sanchez
Publié dans L'opinion le 25 - 04 - 2022

Les opposants à la nouvelle orientation de l'Espagne sur la question du Sahara marocain ne semblent pas prêts de jeter l'éponge et maintiennent la pression sur la Moncloa.
La carte du 14 mars envoyée par Pedro Sanchez au Souverain, suivie de la visite du 7 avril du Chef du gouvernement espagnol à Rabat pour définitivement acter la fin de la « neutralité » de Madrid sur la question du Sahara marocain et tourner la page de la crise entre les deux Royaumes, continue de défrayer la chronique de l'autre côté du Détroit de Gibraltar.
Tebboune souffle le chaud et le froid
En ces temps de crise et d'explosion des prix de l'énergie, beaucoup de gens en Espagne scrutent les signaux envoyés par Alger. Piqué au vif par le choix du gouvernement Sanchez de s'aligner sur la position marocaine, le régime algérien a rapidement rappelé son ambassadeur (19 mars). L'interview télévisée accordée par le président algérien Abdemajid Tebboune à la chaîne publique algérienne a été suivie et commentée par les observateurs espagnols.« Nous avions des relations très solides avec l'Etat espagnol, mais le Chef du gouvernement Pedro Sanchez a tout cassé », a signifié le président algérien.
Ce dernier a ainsi conditionné le retour à la normale entre Madrid et Alger à la révision par la Moncloa de sa position sur le Sahara marocain. Malgré un discours très critique envers Pedro Sanchez, le président algérien n'a pas utilisé la carte gazière. « L'Algérie ne va pas renoncer à son engagement d'approvisionner l'Espagne en gaz, quelles que soit les circonstances », a précisé Tebboune lors de son interview.
Une sortie censée rassurer l'opinion publique espagnole, mais qui traduit également une interdépendance entre Madrid et Alger, le régime algérien ne pouvant se permettre de mettre fin, voire de baisser des expéditions en gaz vers l'Espagne. La récente rencontre entre Josep Borrel, Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères, et le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra à Doha, pourrait également expliquer la désescalade de Tebboune sur la question du gaz.
L'UE à la rescousse
Borrel aurait, selon la presse espagnole, joué l'intermédiaire entre les chefs des diplomaties espagnole et algérienne. C'est suite à cette rencontre que le régime algérien se serait engagé à ne pas jouer la carte du gaz contre le gouvernement espagnol. Reste à savoir si cela se traduira par un gel de la hausse des prix du gaz qui vise spécifiquement l'Espagne, décidée par la Sonatrach le 1eravril. Alger a également décidé le 13 avril dernier de suspendre les licences d'importation de bétails aux éleveurs/exportateurs espagnols.
Le marché algérien est, rappelons-le, le premier acheteur de veaux élevés en Espagne avec un peu plus de 20.000 tonnes d'animaux vivants importés, équivalent à 47 millions d'euros, auxquels s'ajoutent près de 9 millions d'euros en importations de viande de veau traitée. Avant cette sortie médiatique de Tebboune, l'attention des observateurs espagnols était tournée vers les récentes découvertes de pétrole au large de la côte Sud marocaine.
Des explorations offshore que les opposants au gouvernement Sanchez ont tôt fait de pointer du doigt comme une nouvelle preuve de la « duplicité marocaine » et de la volonté de Rabat de mettre Madrid devant le fait accompli. Portés au début par des politiciens des Canaries, ces éléments ont tôt fait de se propager en Espagne, notamment dans les supports de presse, sans pour autant prendre en considération le fait que ces gisements offshore sont situés en pleine Zone économique exclusive marocaine.
Juste avant, l'attention des médias espagnols et d'une partie de la classe politique était tournée vers la situation des villes occupées de Sebta et Mellilia. Bizarrement, après avoir dénoncé le blocus économique qui serait mené par le Royaume sur les deux villes, la possibilité d'une ouverture prochaine des passages frontaliers est vue d'un mauvais oeil.
Sebta et Mellilia
La formation d'extrême droite Vox multiplie les ballons d'essais pour inclure les deux villes occupées sous le parapluie de l'OTAN, une option qui a, rappelons-le, été balayée d'un revers de main par l'Exécutif et n'a pas été soutenue par les conservateurs du Partido Popular. Malgré l'échec de sa proposition de loi au parlement, Vox continue d'évoquer la question lors de l'ensemble de ses actions partisanes et de ses prises de parole devant les médias.
Le débat fait également rage sur les modalités de réouverture des frontières des villes occupées de Sebta et Mellilia, l'abandon de l'exception de visas accordés aux habitants des Wilayas voisines, l'installation de nouvelles technologies de reconnaissance faciales, et la mise en place d'une douane commerciale à Sebta sont souvent évoqués.
Là aussi, la presse espagnole évoque la prédilection des autorités marocaines pour la politique du fait accompli, sans pour autant qu'il n'y ait aucun mouvement ou changement sur le terrain du côté espagnol. Là où les manifestations d'habitants de Mellilia et de Sebta pour la réouverture des frontières ont automatiquement été décrites comme des preuves de la pression des autorités marocaines sur leurs homologues espagnoles.
Amine ATER
Podemos tente la carte de la naturalisation

Après avoir tenté une approche frontale pour faire reculer Sanchez, la formation d'extrême gauche Unidas-Podemos, bien que membre de la coalition gouvernementale, continue de mettre la pression sur le PSOE (parti socialiste dont Sanchez est à la tête) au niveau des Cortes. La branche galicienne de Podemos a réussi à faire passer, le 22 avril dernier, une proposition de loi qui facilite l'accès à la nationalité espagnole, aux habitants des provinces du Sud, ayant vus le jour avant le 26 février 1976.
Cette catégorie ne sera plus ainsi obligée de justifier d'une résidence en Espagne pour se voir naturaliser, il leur suffira notamment de présenter une carte d'identité délivrée par les autorités coloniales ou n'importe quel autre document justificatif produit par l'administration coloniale pour décrocher un passeport espagnol.
Les personnes concernées disposent ainsi d'un délai de 2 ans pour présenter leur demande de naturalisation. Cette mesure s'étend également à leur descendance qui dispose d'un délai de 5 ans pour demander à leur tour la nationalité espagnole.


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