Interrogé à la Chambre des représentants, le ministre du Transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a indiqué que son département se focalise sur divers programmes afin d'atténuer les difficultés profondes que traversent les différentes composantes du transport routier. Détails. En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur « la situation du transport routier dans le Royaume, sa mise à niveau et l'amélioration des conditions de ses travailleurs », M. Abdeljalil a relevé que le ministère a adopté plusieurs programmes et mis en œuvre un ensemble de dispositifs afin d'atténuer les difficultés profondes que traversent les différentes composantes du transport routier. Il a, dans ce sens, noté que le ministère s'est penché sur l'accélération du programme de renouvellement du parc des véhicules vétustes du transport routier dont le coût annuel se chiffre à 250 MDH. Il a également souligné que le ministère a déployé d'autres dispositifs relatifs à la formation du conducteur professionnel et la mise en application de sa gratuité, avec une enveloppe de près de 70 MDH. Concernant la crise des visas pour les professionnels marocains du TIR, le ministre se veut optimiste quant aux règlements des difficultés et des entraves rencontrées par les professionnels. «S'agissant des visas, nous avons reçu des signes positifs de la part de l'ambassade de France au Maroc, qui permettront l'élaboration de solutions concrètes pour mettre fin à cette problématique », a-t-il rassuré. Et de poursuivre : « les autorités marocaines ont eu des échanges de haut niveau dans ce sens avec les représentants diplomatiques de France au Maroc ».
Par ailleurs, le ministre a indiqué avoir présidé ce mois-ci une réunion de travail avec les représentants des conducteurs professionnels du secteur du transport routier, lors de laquelle les deux parties se sont accordées sur l'amélioration des conditions sociales et la promotion du secteur. «Nous allons poursuive le dialogue et rencontrer périodiquement les représentants des conducteurs professionnels pour assainir cette situation», a promis le ministre dans ses réponses aux représentants parlementaires exprimant son optimisme. Et d'ajouter : « Il a été décidé de tenir d'autres réunions, à partir de janvier 2022, afin d'approfondir la discussion et d'examiner les différents enjeux qui visent à développer ce secteur ».
En ce qui concerne l'amélioration des conditions sociales des travailleurs du secteur, et dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions relatives à la mise en application de la couverture sociale et sanitaire pour la catégorie des professionnels non-salariés travaillant dans le secteur du transport routier de voyageurs et de marchandises, le ministre a fait savoir que le ministère prévoit d'accélérer l'élaboration des textes législatifs nécessaires pour permettre à cette catégorie de bénéficier des services de santé et sociaux.
S'agissant du milieu rural et périurbain, le ministre a révélé que son ministère a effectué des études de proximité dans le monde rural englobant 58 provinces, et ce en coordination avec les collectivités territoriales. Ces études ont permis de dresser les principales raisons de déplacement pour les habitants de ces provinces et les moyens de transport mis à leur disposition, ainsi que de déterminer le besoin en matière de transport que chaque commune rurale aura dans le futur. Ces données seront, comme a déclaré le ministre, la base sur laquelle les comités provinciales du ministère et les autorités pourront prochainement octroyer des autorisations de transport mixte dans les zones rurales.