Dans le cadre du cycle de conférences autour des IT & Télécoms, Intelcia IT solutions et le quotidien Le Matin ont organisé ce vendredi un séminaire sous le thème « Etat des lieux et perspectives des acteurs de l'IT et des Télécoms ». Cet événement a été une occasion de discuter autour des thématiques de l'IT et des Télécoms réunissant des experts et des entreprises de manière interactive et pragmatique. Une conférence qui avait principalement pour but de mettre l'accent sur le rôle de l'IT et des télécoms pour accompagner l'économie marocaine et de ses acteurs dans le processus de la transformation digitale mais aussi d'identifier les enjeux et les défis à surmonter du numérique et des technologies au Maroc et dans le monde. Dans le détail, la crise sanitaire a apporté la démonstration frappante du potentiel des technologies numériques au Maroc, en conséquence, cette transformation numérique s'est présentée comme une formidable opportunité. Mais également une nécessité que les entreprises doivent embrasser pleinement pour réussir leur passage à une nouvelle culture. La généralisation des infrastructures de Télécoms est le grand défi du Maroc qui l'empêche d'évoluer dans ce domaine. De ce fait, durant cette conférence les intervenants ont pu discuter sur l'incapacité de garantir un accès généralisé et fiable au réseau et à la connectivité. « Le trafic post-Covid est 20% supérieur qu'auparavant. C'est un nouveau palier qui a été franchi et que nous avons assumé de manière solide et sans rupture. Aujourd'hui, il y a un enjeu de généralisation de la connectivité, c'est un prérequis pour la transformation numérique de notre pays », a indiqué le Directeur du Marketing chez Orange Fayssal Soulaymani. Afin de remédier à la fracture numérique, il est nécessaire de déployer les moyens nécessaires pour garantir un développement global et généraliser l'accès au réseau « il est impératif d'aller vers le réseau à haut débit vu l'évolution des usages. Mais pour cela il faut parvenir à généraliser les infrastructures télécoms au Maroc. Ce n'est pas une mince affaire vu le blocage que connait le dossier », a-t-il indiqué. Le Maroc a pu enregistrer, dernièrement, des avancées concrètes dans ce domaine. Pourtant, il reste beaucoup de travail à faire. Selon les intervenants, il faut redoubler d'efforts et mettre en place les cadres légaux, réglementaires et autres qui permettent d'aller plus rapidement. Il est également nécessaire de former plus d'ingénieurs, de développer les formations certifiantes et l'accompagnement. Nasser Kettani, membre du bureau de l'APEBI est même allé plus loin en appelant à inscrire le droit à l'accès à Internet dans la constitution au même titre que celui de l'accès à l'électricité et d'autres droits. Finalement, les conférenciers ont évoqué le dossier du partage des infrastructures entre les 3 opérateurs télécoms, facteur de ralentissement de la transition digitale et frein au développement du Maroc dans ce domaine. Ils ont également rappelé que l'accès au réseau doit être généralisé pour tous les citoyens en bénéficiant des services télécoms d'une manière équitable. Lamia BELHAFIANI