Objet d'une polémique dans les réseaux sociaux, la vente d'une maison traditionnelle à Fès attribuée au grand historien arabe Ibn Khaldoun a suscité plusieurs réactions des internautes. Saisi de cette affaire qui commence à prendre beaucoup d'ampleur, le ministre de la Jeunesse et de la Culture Mehdi Bensaid a réfuté les fake news qui circulent sur internet, soulignant que le bâtiment concerné n'a jamais abrité l'illustre penseur. Détails. Attribuée à tord à l'illustre penseur arabo-andalou et précurseur de la sociologie moderne Ibn Khaldoun, une ancienne demeure a fait l'objet d'une polémique sur les réseaux sociaux tout au long de ces derniers jours. Sa mise en vente a suscité de nombreuses interrogations des internautes qui tendent à croire qu'elle eut abrité le penseur mythique. Une polémique d'autant plus vive qu'il a fallu une intervention du ministère de tutelle. Invité au plateau de 2M, le nouveau ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication Mehdi Bensaid a réfuté les conjectures qui circulaient sur internet, précisant, arguments à l'appui, que la maison en question n'a jamais appartenu ni abrité Ibn Khaldoun. En effet, dès le début de la polémique, le ministère de tutelle a demandé à la direction régionale de Fès un rapport sur l'origine de la maison, qui a montré que l'édifice date de l'époque du 19ème siècle, c'est-à-dire plus de quatre siècles après la mort du grand historien. Selon M. Bensaid, deux rapports réalisés sur ce sujet ont abouti au même résultat. Pourtant, la maison délabrée sera entretenue, bien qu'elle n'ait aucune relation avec le célèbre personnage historique. " Nous avons demandé aux responsables de conserver ce riad, et son aspect esthétique", a annoncé le ministre. Rappelons qu'Ibn Khaldoun avait vécu entre 1332 et 1406, il a vécu dans plusieurs régions du monde arabe, dont le Maroc à l'époque des mérinides. Il fut connu par son chef-d'œuvre historique Le livre des exemples où raconta l'histoire universelle avec une mouqqadima (préface) qui constitue une référence majeure pour les chercheurs en sciences sociales et politiques.