Les exportateurs ont signifié leur indignation collective suite à l'attaque du 11 septembre contre des camionneurs marocains à 300 km de Bamako. Suite à l'attaque meurtrière contre des chauffeurs routiers marocains au Mali le 11 septembre dernier, l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a adressé des courriers aux ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de l'Industrie où elle condamne ces actes criminels. « En mon nom propre et en celui des membres de l'ASMEX, je vous exprime notre collective indignation relativement à l'attaque armée à l'encontre de nos concitoyens, survenue sur le territoire malien. Il s'agit d'un acte inhumain qui s'inscrit à l'encontre des aspirations des peuples africains et d'un continent paisible et prospère socio-économiquement », a précisé Hassan Sentissi El Idrissi, président de l'ASMEX, qui vient d'être réélu pour un nouveau mandat à la tête de l'association professionnelle. Pour l'heure, aucun élément de l'enquête sur les événements du 11 septembre n'a été rendu public et l'on ne sait pas toujours si cette attaque avait des visées criminelles. En attendant, les corps des deux victimes ont été rapatriés du Mali vers la ville d'Agadir via l'aéroport international Mohammed V de Casablanca. A cette occasion, l'ambassade du Maroc au Mali a réitéré ses sincères condoléances aux familles des victimes et à leurs proches, assurant que le chauffeur, qui a été blessé dans cette attaque, est toujours en traitement dans une clinique de la capitale malienne et que son état de santé s'améliore. Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Abdoulaye Diop, avait reçu lundi l'ambassadeur du Maroc au Mali, M. Hassan Naciri, une audience au cours de laquelle le chef de la diplomatie malienne a, « au nom du Président de la transition, Chef de l'Etat, SE le Colonel Assimi Goita et du gouvernement, vivement condamné cette attaque lâche et barbare ». Selon les témoignages des survivants de cette attaque qui a eu lieu dans la commune de Didiéni, à environ 300 km de Bamako, les camions de transports de marchandises qui venaient tout juste de quitter le territoire mauritanien ont été ciblés par des tirs sans sommation. Une attaque qui surprend vu que les routards marocains n'ont jamais été pris pour cible dans cette région malgré l'instabilité et l'insécurité qu'elle traverse. La nature du terrain en lui-même ne devrait pas faciliter la tâche des enquêteurs, notamment en ce qui concerne le volet médico-légal. La prolifération dans cette même zone de groupes et gangs qui jonglent entre le terrorisme, la contrebande et le banditisme est un autre facteur qui devrait donner du fil à retordre aux enquêteurs. Bien que la manière dont a été effectuée l'attaque démontre une certaine sophistication, rien pour l'heure ne permet d'identifier avec exactitude les assaillants, leurs motivations ou encore leurs commanditaires.