Taghazout, Tamraght et Imsouane, sites reconnus mondialement comme destinations surf de la côte Atlantique, continuent à payer le prix de la pandémie. Le surf est un secteur qui englobe plusieurs facettes : surf camps, auberge, surf shop, les écoles de surf / surf camps, etc... En plus, il y a plusieurs emplois indirects. On parle de plusieurs corps de métier mis à mal depuis le début de cette crise sanitaire : managers, commerciaux, moniteurs de surf, animateurs, cuisiniers, femmes/hommes de ménage, chauffeurs, etc... Et autant de familles privées de revenus ! Environ 100 entreprises dans la région d'Agadir sont touchées. Dans une déclaration, un gérant du domaine résume la situation ainsi : « Nous rencontrons de réelles difficultés dues à la fermeture de nos établissements depuis mars dernier. L'accumulation des charges nous mets dans des situations critiques, d'autant que la plupart des structures (hébergements non classés) ne bénéficient plus d'aucune aide financière depuis des mois ! » Sans visibilité sur la réouverture des plages ni la possible reprise de l'activité surf, le risque de perte de partenaires commerciaux et de crédibilité auprès des agences touristiques internationales est également important. Et la reprise du tourisme sera d'autant plus difficile sans leur soutien. La réouverture des frontières en septembre avait sonné comme un regain d'espoir et une opportunité de reprise des activités touristique de ces nombreuses structures. Malheureusement, la hausse du nombre de cas Covid-19 dans la région a obligé les autorités à prendre de nouvelles restrictions dont notamment la fermeture stricte des plages ainsi que l'interdiction de la baignade. Toutefois, nous constatons que la restauration et la plupart des commerces ont repris dans les villes, reprise accompagnée de certaines précautions. Le secteur du tourisme sportif s'estime lui totalement laissé pour compte : « Comment et surtout combien de temps pourrons-nous encore survivre ? Nous n'avons aucune visibilité... et les décisions annoncées du jour au lendemain viennent écraser toutes nos perspectives de reprise, si petite soit-elle. », renchérit notre manager. Le secteur sollicite des autorités de la Région Souss Massa de bien vouloir penser au sort de ces milliers de familles qui vivent de cette activité et qui subissent cette crise. Ainsi, plusieurs acteurs du secteur du surf suggèrent l'adoption du concept de Plages Dynamiques, où sont autorisées les activités nautiques sportives individuelles ou en groupes réduits, comme la marche, la baignade, le surf mais sans stationnement sur le sable. L'octroi d'autorisations d'exercice aux entreprises de surf tant que les plages restent fermées pourrait également être une solution. Mohamed LOKHNATI