Plus de 130 civils habitants d'un village peul du centre du Mali ont été tués, selon un nouveau bilan de l'attaque perpétrée, samedi, par des membres présumés de groupes de chasseurs traditionnels « dogons », près de la frontière avec le Burkina Faso. L'association de défense des droits des populations pastorales Kisal a annoncé, dimanche sur sa page Facebook, un bilan de « 134 morts dont des femmes, enfants, vieillards, adultes et adolescents ». Un précédent bilan établi par des sources de sécurité et des autorités locales avait faisait état d'au moins une centaine de tués. Une délégation comprenant des membres du gouvernement et des responsables de l'armée, a quitté Bamako dimanche matin pour le village attaqué, dans la zone de Bankass, près de la frontière avec le Burkina Faso, selon des sources locales. C'est l'attaque contre des civils la plus meurtrière au Mali depuis 2012, où le nord était tombé sous la coupe de groupes islamistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit. L'attaque intervient six jours après un attentat jihadiste à Dioura, dans la même région mais beaucoup plus au nord, contre un camp de l'armée malienne, qui a perdu 26 hommes, selon un dernier bilan de source militaire.