La Fondation Attijariwafa bank a organisé sa 23e conférence du cycle « Echanger pour mieux comprendre », sous le label de la COP22, Dimanche 13 Novembre 2016, au siège de la Direction régionale du groupe Attijariwafa bank à Marrakech, autour des projets environnementaux et énergétiques propres engagés par le Maroc durant ces 30 dernières années. Ces choix stratégiques ont ainsi permis au Royaume d'inscrire la transition énergétique, parmi les priorités nationales et de développer une expertise reconnue qu'il est prêt aujourd'hui, à mettre au service des autres pays africains. Devant un grand parterre de plus de 150 investisseurs internationaux, leaders d'opinion, acteurs de la société civile et représentants de la presse nationale et étrangère, M. Ismaïl Douiri, Directeur Général du groupe Attijariwafa bank a rappelé : « Les choix opérés par le Maroc en faveur de la préservation de l'environnement et de la transition énergétique, ont permis de diminuer l'impact carbone et d'anticiper l'impact du réchauffement climatique. Ils ont également favorisé l'émergence de nouvelles compétences et la consolidation d'une expertise marocaine reconnue dans le reste de notre continent. Les acteurs du marché financier et en particulier, le groupe Attijariwafa bank , ont accompagné cette dynamique de façon continue. Parmi les dernières innovations de notre Groupe, le lancement de la première émission de Green Bonds et du premier fonds d'efficacité énergique ». Lors de la discussion modérée par la célèbre journaliste Estelle Youssoufa, Mme Amina Benkhedra, Directrice Générale de l'ONHYM et ex-Ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, a rappelé les avancées juridiques et réglementaires engagées par le Royaume, couronnées par l'adoption de la loi cadre pour l'environnement et le développement durable, adoptée en 2010. « Grace à un environnement réglementaire favorable et à la création d'acteurs dédiés comme MASEN et l'ADEREE, le Maroc a réussi à garantir une visibilité suffisante aux investisseurs et bailleurs de fonds. Pour la première fois, les capacités en énergies renouvelables ont dépassé, cette année, celles dédiées aux énergies fossiles, bénéficiant ainsi d'une baisse continue des prix. L'éolien est d'ores et déjà compétitif et l'énergie solaire est en passe de le devenir ». Pour sa part, M. Mustapha Bakkoury, Président de MASEN, a analysé la portée des choix stratégiques opérés par le Maroc en matière d'énergies renouvelables. « La vision du Maroc est en marche. Nous nous sommes fixés de nouveaux objectifs et nous avons procédé à des réajustements institutionnels qui vous nous permettre d'effectuer des avancées importantes en matière d'énergie solaire, éolienne et hydroélectrique. Nous avons également l'intention de travailler sur la valorisation des déchets », a souligné M. Bakkoury. Quant à M. Saïd Mouline, Directeur général de l'ADEREE, il est revenu sur les efforts déployés par le Royaume pour promouvoir l'efficacité énergétique, démontrant que cette stratégie volontariste pour le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique portée au plus haut niveau de l'Etat, s'avère efficace et fructueuse. « Si d'apparence l'efficacité énergétique n'est pas très visible, elle demeure palpable à la fin de l'année, au niveau de la facture énergétique du pays. Celle-ci est passée de 100 à 60 milliards de dirhams grâce à la baisse de la consommation et à la réduction des émissions de CO2 » a affirmé M. Mouline. Pour sa part, M. Youssef Rouissi, Directeur Général Adjoint du groupe Attijariwafa bank, est revenu sur le rôle déterminent du Groupe dans l'accompagnement des projets verts structurants, qu'ils émanent du secteur public ou privé. Attijariwafa bank a ainsi fait preuve d'une capacité d'adaptation et d'innovation permanente pour offrir des produits de financement adaptés pour répondre aux exigences des projets propres. « A titre d'exemple, le Fonds Africain d'Efficacité Energétique que nous nous apprêtons à lancer, est une initiative forte et concrète, dotée d'une dimension régionale. De même, le conseil, l'arrangement et le placement réussi de la première émission de Green Bonds par Attijariwafa bank conforte, à la fois, la crédibilité du cadre réglementaire qui régit le partenariat public privé et la crédibilité du système bancaire marocain qui démontre sa capacité à financer des projets sur des maturités longues ». Enfin, M. Alain Ebobissé, Directeur Général du fonds Africa50 spécialisé dans le financement des infrastructures a expliqué que ce véhicule d'investissement constituait un pont entre les acteurs privés et les gouvernements désireux de réaliser des programmes de développement en favorisant la collaboration entre les deux parties. « La priorité est accordée aux projets énergétiques qui requièrent des besoins de financement importants, en particulier dans les pays de l'Afrique subsaharienne ».