Le débat actuel, avec l'arrivée du nouveau gouvernement de Michel Barnier, en France, se porte sur les moyens que va utiliser le gouvernement pour faire face aux dépenses budgétaires. Le gouvernement a clos le débat en révélant son intention d'augmenter les impôts à partir d'un certain niveau de revenu. Colère. La députée européenne, membre de Reconquête, s'insurge contre cette solution et propose de couper dans des dépenses insensées. Elle a donné en exemple l'aide publique au développement à l'Algérie qui aurait atteint, selon elle, 800 millions d'euros. Immédiatement, un avocat a décidé la poursuivre en justice. Ce à quoi elle a répondu sur son compte X, en révélant la source gouvernementale de ses chiffres. Elle a même suggéré à l'avocat de poursuivre le gouvernement français puisque ces chiffres viennent de lui. L'affaire, on s'en doute, a franchi la Méditerranée et les Algériens ont réagi, comma à leur manière, en tirant sur la députée européenne. Le débat se nourrit ainsi de deux foyers de feu: le débat sur les impôts en France et le débat sur les relations de l'Algérie avec l'ancienne mère-patrie. Il n'en faut pas plus pour remuer les réseaux sociaux. Les Algériens se sont aperçus que leurs dirigeants qui leur assurent à chaque occasion que le pays n'est pas endetté, leur cache en fait une réalité humiliante. Recevoir de l'aide de l'ancien colonisateur, responsable de « 5,6 millions de martyrs », est un cauchemar d'autant plus que l'Algérie est un pays pétrolier et gazier et qui en plus, offre généreusement du carburant, des engrais ou des denrées alimentaires à des pays en Afrique dont il efface les dettes, par ailleurs. Sarah Knafo, qui était magistrate de la Cour des Comptes, est devenue la personne à abattre en Algérie et chez les Algériens de France. Il faut juste rapeler que la France consacre 13 milliards d'euros à l'aide publique au développement dont 6 milliards vont à l'Afrique. Et Sarah Knafo n'est pas complètement contre. Pour elle, il faut au moins s'assurer qu'il y ait retour.