En ce jeudi décisif, Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre, s'attèle à une ultime journée de consultations pour constituer son gouvernement. Cette étape cruciale marque la fin d'un processus intense de discussions et de négociations avec les principaux acteurs politiques du pays. Depuis sa nomination, Michel Barnier a multiplié les rencontres avec les chefs de groupes parlementaires et les leaders des partis politiques. Ce matin, il a échangé avec Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat. Ces discussions visent à obtenir un consensus sur la composition de la future équipe gouvernementale. L'après-midi sera consacré à une réunion avec l'ensemble des formations politiques, dans le but de finaliser la composition du gouvernement dans les jours à venir, comme l'a rapporté BFMTV. Cette démarche s'inscrit dans une volonté de transparence et de concertation, essentielle pour garantir la stabilité politique du pays. Lire aussi : La fiscalité, l'épineuse question qui taraude Michel Barnier avant même de former son gouvernement Cependant, ces consultations se déroulent dans un climat de tensions palpables entre le camp macroniste et le nouveau chef du gouvernement. Michel Barnier envisage en effet de durcir les impôts afin de réduire le déficit budgétaire de la France, une mesure qui suscite de vives réticences au sein de la majorité présidentielle. Pour les ténors du camp présidentiel, cette proposition constitue une ligne rouge à ne pas franchir. À ce jour, aucun nom n'a été officiellement annoncé pour les postes ministériels. Toutefois, certaines figures du gouvernement démissionnaire, telles que Rachida Dati, ministre de la Culture, pourraient être reconduites dans leurs fonctions. Cette incertitude alimente les spéculations et les débats au sein de la classe politique et des médias. La situation est d'autant plus délicate que Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale, a ouvertement critiqué la stratégie fiscale envisagée par Michel Barnier. « Proposer des hausses d'impôts sans couper dans les dépenses nocives de l'Etat, ce n'est pas sérieux. Nous pouvons voter une censure si le peuple français est bafoué sans ses intérêts supérieurs », a-t-elle déclaré, laissant entrevoir la possibilité d'une motion de censure contre le nouvel exécutif. Les prochains jours seront déterminants pour Michel Barnier et son équipe. La formation du nouveau gouvernement devra non seulement répondre aux attentes des différentes formations politiques, mais aussi apaiser les tensions internes et externes. La tâche s'annonce ardue, mais essentielle pour assurer la continuité et l'efficacité de l'action gouvernementale en France.