Alors que les enseignants continuent de se mobiliser contre leur Nouveau statut unifié, les médecins du public restent plutôt confiants et ouverts au diologue avec leur tutelle. C'est ce qui ressort du dernier communiqué du Syndicat indépendant des médecins du secteur publique. Dans ce communiqué publié le 19 décembre 2023, le bureau national du SIMSP affirme que " le Syndicat répondra présent à l'invitation du Ministère de la santé pour participer au deuxième round des journées d'études concernant les garanties accordées dans le cadre de la fonction publique sanitaire à partir du 25 janvier 2024 ". De son côté, Dr El Mountadar Alaoui, le Secrétaire général national du SIMSP nous a assuré au téléphone que le syndicat considère ce deuxième round comme une nouvelle occasion pour défendre les intérêts des médecins du public. " Si la loi cadre n 06-22 relative au système national de santé a été promulguée en 2022, ses décrets d'application sont toujours en gestation d'où l'importance des pourparlers avec la tutelle ", explique Dr Alaoui. Ce dernier insiste par ailleurs sur l'approche participative adoptée pour l'élaboration de ces déctets et " la positivité" marquant les échnages entre les syndicats des médecins du public et le ministère. Rassurer les bases " Ceci dit notre correspondance du 19 décembre est une manière d'insister sur l'importance de la préservation des acquis et l'amélioration des conditions de travail des médecins et celles financières. Pour nous, il est innaceptable d'accepter une quelconque régression ; ce que le ministère approuve par ailleurs ", insiste le réprésentant du SIMSP. Le statut des médecins du public subira-t-il des changements ? " Les médecins relèvent dorénavant de la fonction publique sanitaire. C'est un statut particulier que les syndicats ont toujours réclamé vu la particularité de notre mission et des conditions de travail qui diffèrent de celles de la fonction publique "ordinaire" ", explique le syndicaliste. Déplorant des " manoeuvres malintentionnées visant à semer la panique " par rapport au statut des médecins, le syndicat rassure ses adhérents. " Ce communiqué a pour objectif de rassurer nos bases. Les discussions et le dialogue sont toujours en cours et les canaux de communication opérationnels avec la tutelle. Nous défendront notre dossier revendicatif jusqu'au bout", ajoute Dr Alaoui. Quelles sont ces doélances ? D'après le bureau national du SIMSP, le Ministère de la santé devrait trouver " des solutions réelles face aux phénomènes de démissions massives et individuelles et au défi de l'exode des médecins vers d'autres pays ". " Nous exigeons un système garantissant tous les droits fondamentaux et acquis y compris un temps de travail flexible de 30 heures par semaine, réparties de manière flexible et participative du lundi au vendredi, sans dépasser les heures légales de travail ", réclame le syndicat. Ce dernier demande également " toutes les garanties légales pour la continuité du salaire fixe ", l'abolition des gardes obligatoires et la suppression des transferts forcés. Les médecins renouvellent leurs revendications matérielles notamment la rémunération doublée des grades de nuit et celles des week end et des jours fériés. Le syndicat n'oublie par les doléances concernant les dentistes dont les salaires sont gelés depuis 25 ans. Aussi la reconnaissance des risques professionnels, l'augmentation sans exclusion de toutes les catégories avec l'adoption d'une allocation mensuelle variable pour la performance supplémentaire pour tous les travailleurs des établissements de santé. Loi cadre n° 06-22 La loi cadre n° 06-22 a été élaborée conformément aux orientations royales, pour être en phase avec le chantier de la généralisation de l'assurance maladie obligatoire (AMO). Adopté par les deux Chambres du Parlement et publié au B.O du 9 décembre 2022, ce texte est composé de 34 articles. Il propose plusieurs nouveautés dont celles concernant les ressources humaines telles : L'introduction d'un nouveau système de rémunération constitué d'une partie fixe et d'une partie variable, l'introduction d'un nouveau système de recrutement par contrat, l'élaboration d'un régime permettant aux professionnels de santé de travailler dans le privé et la création de la Haute autorité de la santé.