« Pour l'Espagne, la relation avec le Maroc est la plus complexe la importante aussi. Elle est exceptionnellement riche tissée d'une diversité de liens aux nuances infinies », a expliqué Anna Palacio, ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères en marge de la 12ème édition d'Atlantic Dialogues. Elle a exprimé aussi l'impératif de démêler les complexités inhérentes aux relations entre les deux pays et a insisté sur la nécessité d'une action commune pour aller de l'avant. Evoquant la situation actuelle, Anna Palacio a souligné que la question du Sahara ne concerne pas seulement l'Espagne, mais l'Europe dans son ensemble, voire le monde entier. Elle a plaidé en faveur d'une collaboration mondiale pour résoudre cette situation, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies depuis 2007. Les mers Méditerranée et Atlantique, ainsi que l'initiative du Policy Center for the New South, ont été au cœur de l'analyse d'Anna Palacio. Elle a affirmé que l'Atlantique n'est pas simplement une direction géographique, mais un bassin d'importance équivalente, intégrant la Méditerranée. L'ex-ministre a partagé sa conviction que l'Afrique, en particulier le Maroc, occupe une place bien au-delà des paradigmes de développement conventionnels. Selon elle, la prise de conscience mondiale actuelle de l'importance des infrastructures en Afrique, de la régionalisation et de la sous-régionalisation, du développement démographique du continent..., offrent une opportunité commune à exploiter. Dans un contexte mondial où l'attention européenne est captivée par d'autres régions, Anna Palacio a mis l'accent sur l'importance pour les pays riverains de la Méditerranée, en particulier l'Espagne et le Maroc et a plaidé ainsi pour la perception de la Méditerranée comme un point de convergence entre la croissance démographique de l'Afrique et les relations transatlantiques. L'ancienne ministre espagnole des affaires étrangères a préconisé une approche collaborative plutôt que conflictuelle entre les rives de l'Atlantique, soulignant les opportunités communes qui peuvent construire un avenir atlantique solide et coopératif. Ces opportunités, selon elle, vont au-delà des défis actuels et peuvent servir de leviers pour renforcer les liens transatlantiques.