Les administrateurs de la fonction publique durcissent le ton. Face à l'intransigeance observée dans la position du gouvernement vis-à-vis de leur dossier revendicatif, ils décident de mener une nouvelle action de protestation…sans précédent. Ces fonctionnaires ont décidé de procéder le 30 avril prochain au retrait de manière collective et d'un seul coup de leurs salaires et de leur argent le même jour de leurs comptes bancaires. Une action similaire est prévue le 30 mai 2013. « Cette décision, prise par le Conseil national de l'UNAM, aura un impact sur la liquidité des banques le jour du retrait. Notre objectif est de faire entendre notre voix et de faire pression sur le cabinet de Benkirane pour répondre favorablement à nos doléances », souligne Fatema Benaddi, présidente de l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM). Le bureau exécutif de cette instance qui se veut le porte-parole des administrateurs appelle à la participation massive de tous les fonctionnaires concernés. Pour rappel, l'UNAM compte plus de 8 000 administrateurs. Hausser le ton pour défendre leurs droits « légitimes » Le bureau exécutif de l'UNAM appelle également les familles des administrateurs à participer à cette action pour lui donner de l'ampleur. Cette action contraignera-t-elle le cabinet de Benkirane à changer sa position ? Pour mémoire, par la voix de son ministre d'Etat sans portefeuille Abdellah Baha, « le gouvernement a affirmé à l'UNAM, lors d'une rencontre avec sa présidente, qu'il est dans l'incapacité de résoudre leurs problèmes car le pays est en crise ». Une réponse qui déplaît aux administrateurs qui ont conclu que « leur situation socio-économique n'est pas une priorité pour le gouvernement ». Les concernés décident alors de hausser le ton pour défendre leurs droits « légitimes ». Pour rappel, les administrateurs de la fonction publique revendiquent la revalorisation concrète de leurs salaires et l'égalité professionnelle. Les conditions de la promotion professionnelle des administrateurs sont jugées discriminatoires. Les protestataires exigent les mêmes avantages, sans discrimination, que les autres fonctionnaires de l'Etat.