Les administrateurs de la fonction publique organiseront le samedi 19 janvier prochain à Rabat une marche nationale qu'ils ont baptisée « marche de la colère ». L'Union Nationale des Administrateurs Marocains (UNAM) appelle à la mobilisation massive pour cette marche. « Non à la discrimination », tel est le slogan de la marche de la colère des administrateurs de la fonction publique, prévue pour le samedi 19 janvier prochain à la place Bab El Had à Rabat. Cette manifestation, initiée par l'Union Nationale des Administrateurs Marocains (UNAM), vise à attirer l'attention du Gouvernement sur la situation de ces fonctionnaires de l'Etat jugée « discriminatoire ». Leur dossier revendicatif traîne depuis belle lurette. Les administrateurs lors d'un précédent sit-in. Les administrateurs accusent le gouvernement de faire la sourde oreille face à leurs doléances. L'UNAM, fédérant plus de 8 000 administrateurs, a adressé des lettres au Chef du gouvernement, aux ministères de de la fonction publique et de la modernisation de l'Administration et des Finances, dans lesquelles l'Union leur demande de s'asseoir autour de la table du dialogue pour trouver une solution à la situation des administrateurs. En vain. Pour faire entendre leur voix, les administrateurs décident de hausser le ton. Ils décident de mener un mouvement de protestation jusqu'à gain de cause. Leur marche de la colère est l'une des actions prévues. Que revendiquent ces fonctionnaires de l'Etat ? Les administrateurs veulent revaloriser leur métier. Selon l'UNAM, « le statut d'administrateur est devenu un fourre-tout que l'Etat utilise pour caser certaines catégories de cadres ». Aujourd'hui, ce corps de métier regroupe des hauts cadres, des universitaires, des doctorants et des lauréats issus des grandes écoles comme l'ISCAE, l'ENCG, l'ESI, l'ISIC et l'ENA. Ils ont différents grades, ils assument la même tâche (conception de la politique publique, expertise, conseil…) mais ont des salaires différents. Une situation que l'UNAM rejette catégoriquement. A titre d'exemple, l'écart des salaires entre un administrateur et un commissaire judiciaire qui est initialement un administrateur atteint les 5 500 DH nets, entre un administrateur et un ingénieur, l'écart atteint les 6 400 DH nets. L'UNAM exige donc que les administrateurs bénéficient des mêmes avantages sans discrimination. Outre la revalorisation concrète de leurs salaires, les administrateurs revendiquent l'égalité professionnelle. Les conditions de la promotion professionnelle des administrateurs sont jugées discriminatoires. A titre d'exemple, un ingénieur a le droit de passer un examen professionnel après quatre années d'ancienneté alors qu'un administrateur doit attendre six ans. * Tweet * * *