Les administrateurs de la fonction publique ne lâchent pas prise. Ils décident de mener un nouveau mouvement de protestation à l'appel de l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM). « Face à la politique du silence et d'indifférence adoptée par le gouvernement envers nos doléances et la dégradation de la situation financière et professionnelle des administrateurs, le conseil national de l'UNAM décide de poursuivre son mouvement de protestation usant de tous les moyens légaux jusqu'à gain de cause », souligne dans un communiqué l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM), qui dénonce l'absence du dialogue avec le cabinet de Benkirane. Ces fonctionnaires de l'Etat observeront le 4 avril prochain une grève nationale avec un sit-in devant le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration. Le statut d'administrateur est devenu un fourre-tout Un autre sit-in est prévu devant le Parlement. Des manifestations sont également prévues dans toutes les régions du pays. L'UNAM, fédérant plus de 8 000 administrateurs, décide également d'organiser une caravane de protestation. Forts du succès de la première marche, les administrateurs reviennent à la charge en annonçant l'organisation d'une deuxième marche de la colère. Parallèlement à ces actions, le bureau exécutif de l'UNAM adressera des lettres individuelles des administrateurs au chef de gouvernement. Ce n'est pas tout ! Les administrateurs décident de mobiliser les associations des droits de l'Homme nationales et internationales pour défendre leurs intérêts « légitimes ». Les administrateurs exigent d'abord la revalorisation de leur métier. « Le statut d'administrateur est devenu un fourre-tout que l'Etat utilise pour caser certaines catégories de cadres », dénonce l'UNAM. Les administrateurs de la Fonction publique revendique également la revalorisation concrète de leurs salaires et l'égalité professionnelle. Les conditions de la promotion professionnelle des administrateurs sont jugées discriminatoires. Les protestataires exigent les mêmes avantages que les autres fonctionnaires de l'Etat sans discrimination.