c'est un vrai succès qu'a connu la marche de la colère des administrateurs de la fonction publique, organisée samedi dernier à Rabat. « Nous sommes satisfaits des résultats de cette manifestation de protestation. Tout s'est passé dans le calme. Les forces de l'ordre ne sont pas intervenus. Aucun incident fâcheux ne s'est produit. La mobilisation a été massive. Plus de 2 000 personnes ont participé à cette initiative qui vise à attirer l'attention du gouvernement sur notre situation discriminatoire. Les syndicats ont également participé à cette initiative en guise de solidarité avec l'UNAM », se félicite Fatema Benadi, présidente de l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM). Les protestataires ont scandé des slogans appelant à l'équité et à la fin de la discrimination. « Nous exigeons du gouvernement l'ouverture d'un dialogue sérieux et responsable avec l'Union nationale des administrateurs marocains qui est le seul représentant des administrateurs habilité à défendre leurs intérêts et leurs droits . Nous sommes déterminés à poursuivre notre mouvement de protestation jusqu'à ce que nous ayons gain de cause», renchérit cette cadre de l'Etat. Selon l'UNAM, les administrateurs sont prêts à « multiplier les grèves voire ester en justice si le gouvernement continue à faire la sourde oreille face à leurs doléances ». « Nous exigeons du gouvernement d'associer l'UNAM à tout projet de loi concernant la profession d'administrateurs », insiste Fatema Benadi. Le dossier revendicatif des administrateurs se résume en un mot : revalorisation. Les administrateurs veulent revaloriser leur métier à travers l'instauration d'un statut spécifique à l'administrateur. « Le statut d'administrateur est devenu un fourre-tout que l'Etat utilise pour caser certaines catégories de cadres », déplore l'UNAM, qui revendique l'équité salariale. Les administrateurs de la fonction publique revendiquent également l'égalité professionnelle. Les conditions de la promotion professionnelle des administrateurs sont jugées discriminatoires. A titre d'exemple, un ingénieur a le droit de passer un examen professionnel après quatre années d'ancienneté alors qu'un administrateur doit attendre six ans.