-La veuve d'Abdelkarim Mejjati menace de saisir la justice française si celle du Maroc refuse de lui donner raison. Fatiha Mejjati vient de perdre son procès intenté à l'Etat marocain. Le Tribunal administratif de Rabat a rejeté, mardi, la plainte contre l'Etat marocain déposée par Fatiha Mejjati, la veuve d'Abdelkarim Mejjati, tué lors d'un raid en Arabie Saoudite en 2005, après avoir fait partie du réseau d'Al Qaïda. Le tribunal avait demandé à Fatiha Mejjati de fournir les documents qui attestent des faits visés par la plainte. Faute de ces documents, la justice a rejeté le recours. Fatiha Mejjati, ne baisse pas pour autant les bras. Elle décide d'introduire un nouveau recours en Appel. Elle menace même de recourir à la justice française, son fils ayant la nationalité de ce pays. La mère d'Elias Mejjati avait assigné en justice, il y a quelques mois, l'Etat marocain pour l'avoir «incarcéré en 2003 dans un centre de détention secret» en compagnie de son fils. Ce qui aurait entraîné «des troubles psychiques chez ce dernier». A la mi-janvier, l'association Ennassir annonçait, citant le juge rapporteur, que le dossier était prêt pour être mis en délibéré. L'audience avait été fixée le 19 janvier au Tribunal administratif de Rabat. Pour rappel, la veuve El Mejjati soutient que son enfant aurait été détenu pendant 9 mois dans le centre de Temara où il aurait été soumis à la torture. L'enfant, alors âgé de 9 ans, aurait gardé des séquelles de cet épisode de sa vie, comme une maladie psychiatrique et un dérèglement hormonal.