Les entreprises sont de plus en plus amenées à respecter la loi et à se doter de moyens de manière à protéger leurs intérêts. Le juriste joue un rôle primordial car c'est lui qui est appelé à rédiger les contrats juridiques, conventions et autres documents liés à une variété de questions sectorielles, commerciales, financières et opérationnelles (par exemple prêts, crédit-bail, contrats d'achat, acquisitions, dessaisissements, contrat d'embauche) pour protéger les intérêts juridiques et commerciaux de l'organisation. Il est également sollicité, dans le cadre des montages de projets, pour fournir des conseils et avis juridiques y afférant. Par ailleurs, il analyse et interprète la jurisprudence, les comptes-rendus d'audience et les lois et réglementations actuelles et proposées pour préparer des comptes-rendus techniques détaillant leur effet sur les opérations de l'organisation. En cas de litige, le juriste représente l'organisation dans les affaires juridiques auprès des tribunaux, des administrations ou d'autres autorités de manière à protéger les intérêts de l'organisation. Reste qu'un bon esprit de synthèse et une ouverture d'esprit sont nécessaires pour mener à bien ces différentes tâches. Et pour cause, un juriste doit établir des contrats irréprochables car les enjeux sont souvent de haute importance. Engouement pour ce profil Vu la montée des risques, ce type de profil est très prisé actuellement, surtout au sein des multinationales, des grands groupes et des PME structurées. En effet, les responsables juridiques sont très recherchés, de nos jours, à condition qu'ils aient un bon niveau de formation, qu'ils soient trilingues ou à défaut bilingues. Cet engouement pour ce type de juriste est tel qu'il équivaut un polytechnicien sur le marché de l'emploi. D'ailleurs, le salaire octroyé à un profil compétent peut atteindre jusqu'à 30 000 DH par mois. Selon les données fournies par le Cabinet Diorh, le salaire moyen brut que peut recevoir ce responsable juridique démarre à partir de 283 791 DH pour arriver jusqu'à 430 565 DH annuellement. Pour atteindre ce niveau, il faut justifier d'au moins 5 ans d'expérience. L'âge moyen d'un juriste au Maroc est de 41 ans. Ce poste est occupé essentiellement par des hommes, précise la même source. Qualités requises Le juriste travaille en équipe et se réunit souvent avec les clients de l'entreprise. Il est également en contact permanent avec les différents services de l'entreprise. Rigueur, patience, diplomatie, aisance écrite et orale, capacité d'analyse et de synthèse sont autant de qualités requises pour réussir dans ce poste. Le juriste expérimenté doit, également, être parfaitement bilingue voire même trilingue. La maîtrise des outils bureautiques est aussi un «must». Ce qui est important à retenir c'est que le poste de juriste constitue l'un des postes clés de l'entreprise, surtout dans un environnement concurrentiel rude, comme le nôtre, où le respect de la loi et des normes n'est pas automatique.