Le Chef du gouvernement a accordé un entretien à la chaîne d'information en continu France 24. Abdelilah Benkirane a exposé sa vision sur les différentes questions de l'heure. Il a en même temps défendu l'action de son gouvernement en faveur de la lutte contre la corruption et l'économie de rente. Tout au long des 12 minutes de l'interview, Abdelilah Benkirane est apparu serein et affable. Le chemin de la démocratie est irréversible au Maroc, a souligné le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, notant qu'il n'est «pas possible qu'il y ait la démocratie en face de nous, en Europe, et pas chez nous». «Il n'y a pas d'autre solution. Nous pensons que les pays de notre région vont évoluer dans le sens de la démocratie, c'est un chemin irréversible», a dit Benkirane dans un entretien, diffusé mardi par France 24. Le printemps marocain «Nous sommes en train d'avancer à petits pas, mais d'une façon sûre», a-t-il ajouté, soulignant que «contrairement aux autres pays de la région, le Maroc a anticipé les retombées du printemps arabe, en procédant à des réformes politiques d'envergure avec l'élaboration d'une nouvelle Constitution et l'organisation d'élections législatives transparentes, qui ont conduit le PJD à la tête du gouvernement. Interrogé sur l'impact de la crise économique en Europe sur le Maroc», Benkirane a indiqué que c'était «inévitable puisque les Européens sont nos premiers partenaires économiques», assurant qu'ensemble on va dépasser cette crise, quitte à changer le mode de consommation. Evoquant par ailleurs l'économie de rente au Maroc, le Chef du gouvernement a affirmé qu'elle doit être réduite au minimum, citant à cet effet les agréments de transport, qui «ne relèvent pas d'un système maroco-marocain mais qui nous ont été laissés par les Français. Aujourd'hui, nous sommes décidés à changer le système et aller dans le sens de cahiers de charges d'une façon beaucoup plus raisonnée». «Le Maroc n'est pas la France» «Il n y a pas de cohabitation» au Maroc a tenu a clarifier Benkirane répondant à la journaliste qui l'interrogeait sur de probables tensions avec le roi Mohammed VI, ajoutant que «Les Français devraient cesser d'imaginer que le Maroc est une deuxième France». «Le roi c'est le chef de l'Etat et le chef du Conseil des ministres dont lequel je suis le Chef du gouvernement… donc c'est mon chef !», a martelé Benkirane. C'était d'ailleurs l'un des rares moment où le Chef de l'exécutif s'est emporté. Pour ce qui est de la dernière hausse des prix du carburant, il a estimé qu'elle était nécessaire puisque cette mesure a permis d'économiser 5 milliards de DH. En tout cas, tout au long des 12 minutes de l'interview, Abdelilah Benkirane est apparu serein et affable devant la journaliste de la chaîne française. * Tweet * *