œuvres de grandes plumes déjà connues ou jeunes révélations, les pépites littéraires se bousculent au portillon. Zoom. Les éditeurs misent sur les oeuvres littéraires de la rentrée pour relancer les ventes dans les librairies. La moisson littéraire cette année inclut des premiers romans, ainsi que de nouvelles révélations qui n'ont pas laissé indifférents aussi bien les critiques que les lecteurs. Des auteurs prolifiques font leur rentrée – ceux justement qui reviennent tous les deux ou trois ans et détiennent un certain public – et d'autres, moins laborieux fortement suivis par la presse ou ayant déjà obtenu un prix littéraire. La plupart de ces romans seront en librairie dès fin août en attendant, en octobre, le tour des écrivains tels que Pierre Assouline, Patrick Modiano, Jean Echenoz, Philippe Soller. Cette année, Amélie Nothomb – qui publie un roman à chaque rentrée littéraire depuis belle lurette – ne déroge pas à la règle et sort « Barbe Bleue ». Les rayons s'orneront des pépites tels que « Les lisières » d'Olivier Adam, « Une semaine de vacances » de Christine Angot, « La banlieue quand elle ne brûle pas » de Florence Aubenas et « L'enfant grec » de Vassilis Alexakis. Maalouf récidive Figurent également « Rien ne se passe comme prévu : journal de campagne de François Hollande » de Laurent Binet, et « La vie sans fard » de Maryse Condé, «Je vais passer pour un vieux con... » de Philippe Delerm et « Oh... » Philippe Djian. Nous retrouvons aussi cette année Laurent Gaudé, Tahar Ben Jelloun ou encore Pascal Quignard qui, tous les trois, ont déjà remporté le Prix Goncourt. Tahar Ben Jelloun revient avec « Le bonheur conjugal » qui a lieu à Casablanca, au début des années 2000, et déroule l'histoire d'un peintre célèbre immobilisé dans un fauteuil roulant, suite à un accident cérébral. Déprimé et persuadé que son mariage est la cause de tous ses malheurs, il couche sur papier les difficultés liées à sa relation avec son épouse qui finit par découvrir le manuscrit et livre sa propre version des faits. Amin Maalouf, élu à l'Académie française en juin dernier, revient avec « Les Désorientés » et raconte l'histoire d'Adam, un historien du Proche-Orient vivant à Paris depuis vingt-cinq ans, et qui, après un appel téléphonique de Mourad, un ami très proche de sa jeunesse, retourne à sa terre natale et entreprend le bilan d'une vie : l'amour et l'amitié, les idéaux et les compromissions, la politique, le désir, la trahison, le destin... Dans la catégorie des auteurs qui ne sont pas connotés « grand public » mais qui figurent dans les listes de sélection des prix littéraires et qui fournissent de bonnes oeuvres, se trouve Gwenaëlle Aubry avec « Partages » qui avait obtenu le Prix Femina et qui est susceptible de franchir un certain pallier cette année, ou Julia Deck avec « Viviane Elisabeth Fauville » qui publie aux éditions de Minuit, et qui se positionne comme romancière remarquable et constitue une des plus belles révélations. Certains auteurs comme Christine Angot ou Philippe Delerm constituent des passages obligés pour la critique littéraire. Enfin, des écrivains comme Olivier Adam ou encore Florian Zeller ont un succès tel que l'on est sûr d'en entendre parler. Le livre de poche s'y met D'autre part, les éditeurs de livres de poche ne sont pas en reste, et font aussi leur grande rentrée et sortent les précédents ouvrages des auteurs qui publient des nouveautés, tels « Pour seul cortège » de Laurent Gaudé, « L'enquête » de Philippe Claudel, Lionel Duroy ou « Une femme célèbre » de Colombe Schneck, et « Qu'as-tu fait de tes frères ? » de Claude Arnaud. D'autres sont très attendus en poche comme « Retour à Killybegs » de Sorj Chalandon, prix du Roman de l'Académie française 2011, « Jayne Mansfield 1967 » (J'ai Lu) de Simon Liberati, prix Femina 2011, « Olivier » de Jérôme Garcin (Folio), « Tout, tout de suite » de Morgan Sportès, prix Interallié 2011, « Freedom » de Jonathan Franzen (Points), « Dire son nom » de Francisco Goldman (10-18), prix Femina étranger 2011, ou « IQ84 (1 et 2) » de Haruki Murakami (10-18). Bien que le livre connaisse sa crise la plus aiguë depuis 2004 – 121 premiers romans ont été répertoriés lors de la rentrée littéraire de cette même année, contre 69 en 2012 Un phénomène qu'il faut mettre en perspective puisque sur les 69 premiers romans publiés cette année, « seulement 10 % devraient sortir leur épingle du jeu soit par une bonne exposition médiation ou de bons chiffres de vente », selon l'avis des experts littéraires. Faute de razzias dans les librairies, nous croyons toujours en les visites ponctuelles de ces rares puritains, pas encore totalement disparus. * Tweet * *