Présente en Afrique subsaharienne depuis quelques années seulement, la société GFI-Maroc, spécialisée en systèmes d'information, a déjà fait ses preuves et continue de tisser sa toile sur le marché africain. Hassan Abni, directeur général adjoint de GFI-Maroc, revient pour le Soir Echos sur cette expérience. Hassan Abni : «GFI-Maroc compte renforcer sa présence sur le continent ». Comment a commencé l'aventure africaine de GFI-Maroc ? Notre aventure en Afrique subsaharienne a commencé en 2009 par le biais de la Caravane de Maroc Export. C'est à cette occasion que GFI-Maroc a pu prendre l'ampleur des potentialités de ce marché. Il fallait donc saisir les opportunités qui s'offraient. Depuis, nous avons réussi à décrocher de grands contrats dont le Port de Pointe-Noire au CongoBrazzaville, Togo cellulaire au Togo en Afrique de l'Ouest. Ayant compris l'enjeu, GFI-Maroc a donc décidé d'orienter 16% de ses activités dédiés à l'export. Le dernier contrat que nous avons décroché constitue en la fourniture d'un système d'information à SOTELMA au Mali(ndlr: Société malienne de téléphonie). Pour avoir ces différents contrats GFI-Maroc négocie souvent par le biais de sociétés françaises. Quels sont les pays où GFI-Maroc a déjà fait ses preuves ? Aujourd'hui GFI-Maroc est, en plus des pays déjà précités, au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Cameroun, au Gabon, en Guinée équatoriale. Cependant, nous avons également réussi à percer le marché anglophone aussi. Ainsi, nous avons des contrats-cadres à travers la filiale CFAO au Nigéria et au Ghana. Et GFI-Maroc ne compte pas en rester là. Quels sont vos objectifs à long terme sur le marché africain ? GFI-Maroc compte renforcer sa présence sur le continent et devenir leader. Et pour ce faire, nous allons passer de 16 à 25% quant à nos activités à l'export. Contrairement aux grandes sociétés occidentales, GFI-Maroc mise énormément sur le transfert de compétences. Nous n'allons donc pas seulement nous contenter de livrer les produits, mais contribuer aussi au développement des pays concernés à travers ce transfert de compétences. GFI-Maroc envisage également d'acquérir des structures au niveau de ces pays parce que pour le moment, le pilotage de tous nos projets se trouve à Casablanca. Ce serait bien qu'on ait désormais des structures sur le continent pour renforcer notre présence locale. Et aussi notre proximité culturelle avec la majeure partie des pays du continent est un atout que nous n'exploitons pas encore. Quand je vais au Congo ou Burkina par exemple pour affaire, je me fonds dans le moule comme on dit souvent. Plutôt que de me tenir en homme d'affaires avec toutes les rigueurs que cela suppose, et bien non, je me comporte en famille. C'est ça le facteur culturel dont nous disposons contrairement aux Occidentaux. L'expérience de la Caravane est une très bonne chose pour les hommes d'affaires marocains. Et c'est pour cela que je pense qu'il faut désormais ajouter une touche culturelle à cette riche expérience pour ne pas se limiter seulement aux affaires. Je crois beaucoup aux énormes potentialités du marché africain. Quelles sont les difficultés que GFI-Maroc rencontre souvent en Afrique subsaharienne ? D'abord, je lance un appel aux politiques marocains pour qu'ils plaident en faveur de l'instauration d'un visa spécial pour les hommes d'affaires (qui pourrait durer dans le temps contrairement aux visas habituels) auprès de ces pays. Ensuite, les invite à encourager les pays à enlever les retenues à la source(15%). Ce sont des difficultés qui ne nous facilitent pas la tâche. Il y a aussi dans ces pays un manque d'organismes adéquats. * Tweet * * *