La campagne électorale a débuté, dimanche, en Algérie en vue de la tenue du scrutin législatif du 10 mai. Les quarante-quatre partis politiques qui se sont officiellement engagés dans cette course électorale auront la mission de rallier le peuple algérien à leurs différentes causes. Ces élections, qui interviennent suite aux différentes réformes promises par le chef d'Etat, Abdelaziz Bouteflika, pour calmer la fronde populaire née dans le pays après la révolution tunisienne, sont cruciales pour l'avenir du pays. « Nous vivons une mondialisation globale, porteuse de changement radical qui impose une prise de conscience collective de l'importance des défis à relever et de la sensibilité du contexte. L'élection de 462 députés constitue une phase cruciale et un pari décisif qu'il nous incombe de gagner car nous n'avons d'autre choix que de réussir. La démocratie ne s'octroie pas comme un don et ne s'importe pas comme une usine clés en mains », a déclaré le président algérien dans un message adressé, hier, à l'occasion de la Journée du savoir. Quid des islamistes algériens ? La grande inconnue de ce scrutin reste l'abstention et surtout le poids des partis islamistes. Pour rappel, le Printemps arabe a favorisé l'émergence des islamistes dans la région notamment avec Ennahda en Tunisie, les Frères musulmans en Egypte et le PJD au Maroc. Le Secrétaire général du Front de libération national (FLN, parti présidentiel) Abdelaziz Belkhadem a estimé, il y a quelques semaines, que les islamistes, représentés par une demi-douzaine de partis agréés, remporteraient 35 % des votes en Algérie. Reste que les islamistes du Mouvement pour la Paix sociale (MSP) sont déjà membres du gouvernement sortant aux côtés du FLN et du Rassemblement national pour la démocratie (RND) du premier ministre Ahmed Ouyahia.