La première étape de la 27e édition du Marathon des sables, qui a pris son départ dimanche, a relié Ammouguer à Oued El Aatchana sur une distance de 33,8 Km. Rachid El Morabiti, le tenant du titre, en a été le vainqueur. Il a parcouru la distance en 2:27:20, devançant de 6 minutes Mohamed Ahansal, quatre fois champion du marathon. Ahansal a réalisé la distance en 2:33:57. Le Jordanien Al Aqra Salameh est arrivé 3e avec un chrono de 2:37:57. Chez les dames, la Française Laurence Klein a été la première à franchir la ligne d'arrivée avec un temps de 3:19:25. Elle était suivie par la Britannique Jennifer Ann Slater qui a réalisé un chrono de 3:38:51. La Marocaine Khali Meryem s'est, quant à elle, classée troisième, en parcourant les 33,8 km en 3:45:51. Des candidats inaptes Un des deux hélicoptères officiels du marathon. Ahansal, El Morabiti, Klein ou Khali font partie des 853 coureurs retenus pour la course, alors qu'au début leur nombre était de 887. Après les tests médicaux de samedi, plusieurs coureurs ont été éloignés, à l'exemple d'un coureur mexicain âgé qui souffrait d'une sciatique. Après l'étape du tri, les concurrents allaient se donner rendez-vous dimanche, très tôt, pour la photo de famille, prise en plongée par l'un des deux hélicos officiels de la course. A 7h, c'était autour de l'étape des dernières vérifications avant le départ : bouteilles d'eau, sac-à-dos, crème de soleil,… Chaque détail compte quand on sait que le coureurs seront en mode « autosuffisance alimentaire » durant tout le marathon. Quelques minutes avant le départ… Un jeune garçon, venu de Vannes en France, participe pour la première fois au marathon. Handicapé, il pourra faire la course grâce aux pompiers de Vannes, « Je n'ai pas peur. Je fais confiance aux gars », lance-t-il. En fait, ils sont quatre garçons. Les pompiers se relayeront pour le porter tout le long de la course. Les marathoniens ont tous des bouteilles d'eau accrochés à l'épaule ou en bandoulière. D'autres participants ont parcouru des milliers de kilomètres avant d'atterrir au Maroc, à l'exemple de deux coureurs de Wales, le pays de Galles. « Ici, vous avez la chance », lance l'un d'eux « Vous avez le soleil, les montagnes et les gens sont serviables. On a couru avec Mohamed Ahansal. C'est une légende pour nous », poursuit-il. La Française, tenante du titre, Laurence Klein, trouve quant à elle que ce marathon est « une aventure extraordinaire » et qu'elle a déjà le trac . En fait, pour le premier jour, Laurence Klein a voulu simplement « tâter le terrain », à sa manière. Drone espagnol 8h08… Les coureurs s'apprêtent à prendre place pour le départ. Un moment d'émotion s'est fait sentir au passage du jeune garçon de Vannes. Les encouragements fusent de partout pour ce jeune homme qui défie son handicap. L'équipe marocaine, conduite par Ahansal et El Morabiti, est également saluée. Vers 8h20, c'est au tour des équipes télé de faire leur entrée. Une télé espagnole accroche les regards. Pour les prises de vue aériennes, l'équipe utilise un drone. Un appareil à petites hélices, monté sur des pattes avec caméra au milieu. High Way to Hell Patrick Bauer, le directeur de la course était présent sur les lieux. Tout le monde attendait son speech et son compte à rebours pour le départ. Du toit de sa jeep, il donnait les consignes et conseils aux coureurs. Des phrases traduites instantanément en anglais, par Sarah, la traductrice et membre du service presse du marathon. Patrick a rappelé que les coureurs peuvent bénéficier de toute assistance possible, en cas de besoin. Il leur a conseillé de bien s'hydrater, de demander de l'eau à chaque check point et de bien gérer leur nourriture. Patrick n'est pas simplement un directeur de course : il s'est avéré qu'il peut bien faire animateur aussi. Deux coureurs ont fêté dimanche leur anniversaire. Et c'est Patrick qui leur a chanté le « happy birthday to you ». Les journalistes, eux, ne font pas uniquement que couvrir l'évènement, mais y participent aussi. Le dossard 2000 est porté par un journaliste du quotidien Le Monde qui sera de la course pour les besoins d'un article. A 9h, sur les airs de « High way to Hell » du groupe AC/DC, Patrick Bauer donne le coup de départ, sans qu'aucun officiel marocain, pourtant invités, ne soit présent sur les lieux.