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« Mauvaises perspectives pour la saison agricole » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 17 - 03 - 2012

Maigre consolation pour le gouvernement Benkirane. La « baraka » n'a pas été au rendez-vous cette année. La croissance du Maroc, dépendant fortement du secteur agricole, pâtira en effet de la sécheresse qui s'installe depuis le début d'année. Les gouttes de pluie tardent à tomber et dissipent avec elles l'espoir d'une campagne agricole positive. « C'est la catastrophe, la situation est alarmante, nous sommes désespérés ! », les agriculteurs tirent la sonnette d'alarme et n'ont aucune visibilité. Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader), partage avec nous son inquiétude mais ne nous cache pas les efforts déployés par le gouvernement marocain, mais qui ne feront cependant qu'atténuer l'impact très négatif des aléas climatiques.
La saison agricole actuelle est-elle compromise ?
Oui, la saison est compromise. La situation que nous vivons aujourd'hui est très inquiétante. La récente vague de froid qui a sévi et la période de sécheresse qui frappe le Maroc ces jours-ci, laissent prévoir de très mauvaises perspectives pour la saison agricole de cette année. Je peux vous dire que nous ne sommes pas bien lotis, dans tous les cas de figure.
Pouvons-nous nous approvisionner à l'international actuellement ?
L'une des conséquences de la vague de froid qui s'est abattue récemment sur le Maroc est le manque de ressources en céréales. Seule solution, l'importation. Toutefois, nos sources d'approvisionnement à l'international, en particulier européennes, ont été touchées de plein fouet par le froid. De ce fait, il reviendra très cher de s'approvisionner à l'international, puisque les cours des matières premières ont explosé. Ce constat n'aidera guère le redressement de la situation.
Cette flambée des prix ne vous rappelle-t-elle pas la crise qu'a connue le Maroc en 2007 ?
En 2007, il y avait une flambée des prix sans précédent. Je me rappelle que le cours du blé dur, par exemple, a carrément doublé en l'espace de quelques mois seulement. C'est vrai qu'actuellement, les dégâts s'aggravent de jour en jour, la situation est alarmante, en particulier pour les petits agriculteurs, et nous n'avons aucune visibilité par rapport au dénouement de la campagne agricole. Toutefois, je ne peux pas prédire une telle crise, et nous restons sur nos gardes. Personne ne sait ce qui va se passer les prochains jours.
Le gouvernement a-t-il apporté son soutien aux agriculteurs frappés par cette crise ?
Il y a eu des actions importantes qui ont été prises par le gouvernement, le ministère de l'Agriculture et de la pêche et d'autres institutions. Sur le registre du cheptel, le gouvernement a apporté un soutien au secteur de l'élevage des moutons et des caprins, et a alloué une enveloppe de 20 millions de dirhams aux petits agriculteurs. Sur ce segment, nous apportons énormément d'espoir en ces périodes de sécheresse, puisque les petits agriculteurs ont subi de plein fouet la dégradation de leurs pâturages.
A part l'élevage, quels sont les autres segments qui ont été soutenus ?
Tout récemment, le gouvernement a alloué une enveloppe exceptionnelle de 1,53 milliard de dirhams, suite à la suspension des droits de douane. Il y a eu l'aménagement des points d'eau pour les régions lointaines ainsi que le renforcement des campagnes de vaccination. Une ligne de 1 milliard de dirhams a été également allouée au monde rural, et une autre représentant un montant de 1,5 milliard de dirhams concerne les efforts de désenclavement. Sans oublier l'enveloppe octroyée par l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH ) et qui représente environ 1 milliard de dirhams. Ceci sans oublier les actions menées par le Crédit Agricole et les mesures qu'il a annoncées hier à Sidi Kacem.
Ces enveloppes ont-elles été fixées dans le cadre de la loi de Finances 2012 ?
Je tiens à préciser que toutes ces actions, ces lignes et ces enveloppes budgétaires ne font pas partie du budget alloué au secteur agricole. Elles sont additionnelles au budget réservé au secteur.
Contribueront-elles à sauver la saison agricole ?
Ces actions salutaires ne vont qu'atténuer les dégâts, très importants causés par la sécheresse. Vous savez, la situation est très inquiétante, et ce genre de mesures ne vont pas changer la donne.
De combien prévoyez-vous la récolte de la campagne actuelle ?
Je ne peux pas avancer des chiffres et spéculer sur cette campagne, car on ne sait pas ce que nous prédit l'avenir. Si on arrive à 40 ou 50 millions de quintaux, c'est déjà très bien. Il faut se rappeler qu'on atteignait les 100 millions. Et chaque jour sans pluie, est très pénalisant pour tout
le secteur.


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