La Russie a convoqué le sommet des BRICS. Son but est de démontrer que la Russie n'est pas isolée. Comment la Russie parviendra-t-elle à convaincre les dirigeants des BRICS de mettre en œuvre son plan victorieux? Une chose est évidente. Les Etats BRICS ont leurs propres intérêts. Surtout économiques. De préférence, sans conséquence pour leur pays. Préserver ce qu'ils ont... ils ne se soucient pas de l'avenir politique du leader russe. Il avait déjà perdu. Et l'Ukraine va-t-elle gagner? L'Occident soutiendra-t-il le plan de victoire de l'Ukraine? Voici quelques explications. «Le plan de la victoire, présenté par le Président Ukrainien Zelensky, est un moyen de pousser les partenaires de l'Ukraine à prendre des décisions plus fermes et à des actions décisives, à former une stratégie d'action commune qui devrait renforcer la position et forcer la Russie à négocier.
Il s'agit d'un plan visant à forcer la Russie à conclure la paix par la force et à la retenir par la force afin qu'elle ne déclenche pas une nouvelle guerre ni contre l'Ukraine, ni contre l'Occident ou autres pays et régions du monde. Il s'agit d'une tentative de briser les tendances d'inertie négatives apparues à la fois dans la situation au front en Ukraine et dans le processus politico-diplomatique entourant la guerre de la Russie contre l'Ukraine. La mesure dans laquelle ce plan sera mis en œuvre dépend dans une mesure décisive de partenaires Occidentaux ainsi que des résultats des élections aux Etats-Unis. L'idée maitresse du plan Ukrainien est sa complexité et un certain maximalisme. Et il est tout simplement impossible d'inventer quelque chose d'extraordinaire, une arme miracle ou une recette sensationnelle pour mettre fin à la guerre, qui changerait radicalement la situation. Chaque point du plan, promu par l'Ukraine, a sa propre charge fonctionnelle, son propre objectif, mais ils ont également une approche politique commune: il s'agit d'une stratégie de pression forte». 5 points méritent d'être mis en avant : -L'idée du premier point est une invitation à l'OTAN déjà pendant la guerre. Il ne s'agit pas d'adhésion immédiate à l'OTAN. Il s'agit d'un message fort à Moscou, indiquant que l'Ukraine fera partie de l'OTAN et que le sujet de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ne fera plus l'objet de négociations avec Poutine, mais au contraire, cela devrait devenir un instrument de pression politique sur lui. -Le deuxième point est le transfert des hostilités sur le territoire de la Russie afin d'augmenter le prix de la guerre pour la Russie, et ainsi de la forcer à négocier la fin de la guerre. En fait, c'est un outil de pression décisif sur la Russie, mais pour cela, l'Ukraine aura besoin de ressources supplémentaires. -Le troisième point concerne la dissuasion énergique de la Russie en déployant de puissantes ressources énergétiques non nucléaires sur le territoire Ukrainien ce qui est impossible tant que la loi martiale est en vigueur en Ukraine et, d'après nos sources, il est indispensable d'apporter des modifications à la Constitution ukrainienne. -Le quatrième point concerne l'interaction économique avec partenaires de l'Ukraine - les Etats-Unis et l'Union Européenne - de conclure un accord spécial sur la protection commune des ressources critiques disponibles en Ukraine, les investissements conjoints et l'utilisation des ressources économiques pertinentes. Une telle interaction doit devenir la base matérielle et économique de future intégration à l'UE et l'OTAN. Cela pourrait servir d'un instrument d'encouragement matériel et financier pour soutenir l'Ukraine. Finalement, le cinquième point. Il est ambitieux. Il en va de la motivation. Il s'agit d'une offre à la fois pour Washington et pour les capitales Européennes qui craignent que les Etats-Unis se retirent d'Europe et privent les Européens de leur parapluie de sécurité. L'Ukraine déclare aider l'Europe à faire davantage pour sa propre défense dès la fin de la guerre, qui est l'un des objectifs clés du continent. Pour connaitre la réaction des Occidentaux face à ce plan nous devons être réalistes. Une analyse préliminaire montre que les réactions sont mitigées. Il est probable, que certaines décisions serons mise en place immédiatement, autres - serons reportées après les élections aux Etats-Unis ou à l'année prochaine et sur d'autres encore - seulement après la fin de la guerre.