Battue lors du premier match face à la Tunisie, la sélection marocaine affrontera le Gabon dans le chaudron du Stade de l'amitié à Libreville. Ce sera le match de la dernière chance pour les Lions de l'Atlas décimés par les blessures. L'optimisme béat d'Eric Gerets qui se voyait déjà champion d'Afrique avant même le coup d'envoi de cette compétition continentale n'a pas joué en faveur des Lions de l'Atlas. La domination marocaine n'a pas été concluante et les joueurs ont fait entre temps leur mea culpa. Youssouf Hadji, qui a fait son entrée en seconde période et qui avait l'égalisation au bout du pied a rappelé les raisons de l'échec, qu'il impute aux joueurs et au réalisme des Aigles de Carthage: «On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes. On s'est mis dans la difficulté,» a déclaré Hadji à l'issue de la rencontre avant d'ajouter, «On a fait malgré tout un bon match mais les Tunisiens ont été beaucoup plus efficaces et réalistes que nous. (…) On s'est bien préparés pour ce match, pour cette CAN mais on n'a pas su concrétiser nos occasions», a expliqué le Rennais. Après cette rencontre , le climat était plutôt malsain dans les vestiaires. Des joueurs en sont presque venus aux mains et les relations entre Karim Alem, le chef de la délégation marocaine et Eric Gerets ne sont pas au beau fixe, pour une question de primes de joueurs. Chaudron Le technicien belge a également été critiqué pour ses choix avec l'incorporation de joueurs qui n'ont pas été convaincants car ils n'ont pas eu le temps de récupérer de leurs blessures. C'est le cas du défenseur de Stade brestois Ahmed Kantari absent des compétitions pendant six mois ou même Marouane Chamakh qui continue à cirer le banc de touche d'Arsenal, de Oussama Essaidi, qui ne s'est pas complétement rétabli. Tout cela a fait désordre et l'on regrettera la réponse du sélectionneur à une question sur ce sujet d'un journaliste lors de la conférence d'après match. L'arrogance d'Eric Gerets a été maintes fois soulignée, mais les responsables fédéraux ont préféré voir ailleurs. Malgré cela, les Marocains ont continué leur préparation pour le match de la dernière chance, celui qu'ils livreront ce vendredi face au Gabon, coorganisateur de la CAN 2012 et qui a déjà remporté son premier match face au Niger. Les Gabonais joueront donc devant un public tout acquis à leur cause. Autant dire que le Stade de l'amitié à Libreville prendra des allures de chaudron où la pression sera énorme sur les deux équipes. Eric Gerets et certains joueurs étaleront, à cette occasion leurs dernières cartes. Quelle formation et quel schéma tactique appliquera Eric Gerets. Il a rappelé qu'il a été particulièrement déçu par certains éléments clés de cette sélection. Absences à l'entraînement Les entraînements se sont déroulés en l'absence de plusieurs joueurs. Victime d'un problème gastrique, Marouane Chamakh ne s'est pas entraîné mercredi après-midi avec ses équipiers. Le médecin de la sélection s'est dit confiant. «Il pourra revenir dès jeudi et être apte pour la rencontre. Il a mal au ventre, quelques céphalées mais nous avons fait tous les examens et il n'a rien de grave.» Assaidi, dont l'absence face au Gabon a été confirmée souffre du tendon, Bassir et Benatia sont également blessés mais seront certainement de la partie. Les Gabonais sont confiants et l'entraîneur français Gernot Rohr comptera sur ses deux fers de lance, Stéphane Nguema et Emerick Aubameyang, les deux buteurs face au Niger. Il fera confiance au latéral Charly Moussono qui s'engouffre souvent dans la défense adverse. Marouane Chamakh, promet de se qualifier pour le 2e tour malgré cette défaite : «On a montré de l'engagement et de l'envie. On peut avoir des regrets mais aussi être fiers de nous. La prestation de ce soir montre malgré tout qu'on peut atteindre notre objectif qui est de passer le premier tour. Contre le Gabon, on ne va pas changer notre mentalité. On va encore donner plus sur le terrain pour se qualifier.»a déclaré le Gunners. La Tunisie affrontera le Niger, le petit poucet du Groupe C. Un match relativement à la portée des Aigles de Carthage, qui confirmeront leur bonne entrée en matière. En cas de victoire, les Tunisiens seront assurés de la qualification en quarts de finale.