Les disciples de Sidi Hamza comptent participer massivement au scrutin du 25 novembre. Les boutchichis sont libres de voter pour le parti qu'ils préfèrent. Aucune directive du cheikh n'a été donnée. Si le vote salafiste est partagé entre le PJD et Annahda, chez les adeptes de la tariqa boutchichiyya, les choses ne sont guère aussi claires. «Les adeptes de cheikh Hamza sont libres de choisir le parti pour lequel ils comptent voter le jour du scrutin. Il n'y a aucune directive dans ce sens. Nous comptons parmi nous des membres de l'USFP, du RNI, de l'Istiqlal et bien d'autres formations», assure dans des déclarations au Soir échos, Taher Attaf, avocat au Barreau de Rabat, et membre de la zaouïa. « La tendance générale au sein de la tariqa est de prendre part massivement à ces législatives. Et nous encourageons également le reste des Marocains à faire de même ». Tahar Attaf, membre de la zaouïa boutchichiyya. Une chose est certaine, la participation des boutchichis aux législatives anticipées s'annonce forte. «Pour nous, il s'agit d'une question nationale et nous répondons toujours présent à ce genre d'appels. La tendance générale au sein de la tariqa est de prendre part massivement à ces législatives. Et nous encourageons également le reste des Marocains à faire de même», explique-t-il.Me Attaf rappelle, au passage, «la marche du 26 juin, sur ordre du cheikh, pour soutenir à l'époque le projet de la Constitution». Aucun passif A la question de savoir si les disciples de cheikh Hamza sont tentés par la création d'un parti politique, notre interlocuteur répond par la négative. « Il n'y a aucun besoin à prendre une telle initiative. Nous sommes une tariqa soufie et nous entendons le rester », soutient Mohamed Attaf. Comme les salafistes, les boutchichis sont un réservoir d'électeurs et de cadres pour nombre de partis. Mieux que les partisans de Mohamed El Fizazi ou encore de Mohamed El Magharoui, ils ne traînent derrière eux aucun passif. Les disciples de cheikh Hamza observent religieusement le cadre légal du royaume, aucune déviation n'est à signaler. Une proximité avec le pouvoir qui a valu à un des fils du cheikh d'être nommé gouverneur. Autant d'atouts faisant des boutchichis, des cruteurs de certains partis politiques.