Driss Lachgar, membre du bureau politique et ministre des relations avec le Parlement, sera, à son corps défendant, la vedette de la seconde mi-temps du conseil national de l'USFP, prévue ce samedi. Son empreinte est partout dans les instances du parti : à la Chabiba, au secteur des femmes et à la FDT, le bras syndical. Dans chacune de ces organisations, Driss Lachgar compte des fidèles. La seconde mi-temps du conseil national (CN) de l'USFP est prévue ce samedi. Driss Lachgar, membre du bureau politique et ministre des relations avec le Parlement, sera, à son corps défendant, la vedette de cette réunion. Homme rompu aux jeux de coulisses, il a, selon des sources au CN, pris langue avec plusieurs membres de cette instance de l'USFP afin de le «ménager» durant leurs interventions. Il en reste une trentaine qui attendent le droit de s'exprimer. Par ailleurs, une certaine presse s'est même portée à la rescousse de Lachgar, relayant la version que lui-même a présentée à ses interlocuteurs. Ces derniers ne voient pas d'un bon œil le rapprochement mené par le ministre des relations avec le Parlement et le PAM. Lachgar réplique que sa proximité avec le Tracteur a évité à l'USFP de subir, au même tire que d'autres formations, une saignée au sein de ses rangs. «L'USFP est-il à ce point faible ?», s'interroge, sous couvert d'anonymat, un membre du conseil national. Si Lachgar est la vedette de la réunion de samedi du parlement de l'USFP, c'est parce qu'il est la figure montante au sein du bureau politique. Son empreinte est partout dans les instances du parti : à la Chabiba, au secteur des femmes et à la FDT, le bras syndical. Dans chacune de ces organisations, Driss Lachgar a réussi à placer des hommes et des femmes qui lui sont fidèles. Il ne lui reste pour tisser sa toile comme il le faut que de placer Abdelhamid Fatihi à la tête de la FDT. Pour le moment, la tâche est tout sauf une sinécure. La réunion du 22 janvier devra, en principe, trancher sur cette question. Une hyperactivité de la part de Lachgar, qui bouscule certainement quelques équilibres hérités du 8e congrès. Par ailleurs, la gestion du parti par Abdelouahed Radi, le premier secrétaire, devrait être au centre des interventions des membres du conseil national. Lors de la première mi-temps, plusieurs ont souligné que «l'appareil du parti ne fonctionne pas normalement». Un constat qui n'est que la conséquence de la présidence par Radi de la Chambre des représentants. Habib Malki, membre du bureau politique, avait en effet averti d'une telle perspective pour l'USFP (voir www.lesoir-echos.com). C'était en avril 2010, quelques jours avant l'élection du président de la première Chambre. Lors de la réunion du 25 décembre, d'autres membres du conseil national ont également soulevé la question des alliances en perspective des élections législatives de 2012. «Il est prématuré d'en parler. Il faut attendre les résultats de ce scrutin pour nouer des alliances», précise au Soir échos une source au bureau politique. Faisant valoir que «le pragmatisme politique» finira par l'emporter. Une approche qui écarte la Koutla des calculs, à l'heure de nouer des alliances, et du coup laisse entrevoir un rapprochement entre l'USFP et des partis dits socio-libéraux. Un épithète qui sied parfaitement à l'actuelle direction du parti de la Rose.