Dans l'ensemble, le document final est demeuré fidèle à la version officielle exprimée le 8 novembre dernier. Le rapport de la commission a épinglé la gestion de ces évènements par Taïeb Fassi Fihri. Mercredi à la Chambre des députés. Il est plus de 19 heures. Les chaises cossues ont finalement trouvé preneurs, avec une présence d'environ une bonne centaine de députés. Un record en ces temps d'absentéisme. La raison de cette affluence : la commission d'enquête parlementaire sur les événements de Laâyoune est là pour présenter, en séance plénière, son rapport. Dans l'ensemble, le document final est demeuré fidèle à la version officielle exprimée le 8 novembre dernier. Ainsi, le rapport note que «l'instrumentalisation des revendications sociales servait des agendas politiques extérieurs qui cherchaient à générer la violence et, partant, d'internationaliser et perpétuer le campement». Le document lu par Ahmed Zaidi, le rapporteur de la commission, a pointé du doigt la responsabilité de l'Algérie et du Polisario dans le déclenchement des évènements du 8 novembre dans le camp Gdeim Izik à Laâyoune. Ménageant la chèvre et le chou, l'ancien wali Ahmed Jelmouss n'a point été nommé et c'est pareil également pour Hamdi Ould Errachid, le président du conseil municipal de Laâyoune. Pressions du PAM et de l'Istiqlal obligent. Ne bougeant d'un iota de la version officielle, le rapport de la commission n'a également pas fait référence aux «bailleurs de fonds» du camp Gdeim Izik. Ceux, parmi les nantis de Laâyoune, qui alimentaient les habitants en vivres et couvertures. Creuser plus dans ce dossier ouvrirait la boîte de Pandore pour l'Etat. Conscient de ses conséquences, le document a évité d'évoquer cette question. Il y va de la stabilité dans la région. Et c'est effectivement pour la préserver qu'un fils d'une fortune locale a été libéré par les forces de l'ordre en dépit de son implication dans les incidents de Gdeim Izik. Le Sahara a ses exigences. Le rapport de la commission a épinglé la gestion de ces évènements par Taïeb Fassi Fihri, soulignant que son département n'a pas su anticiper les réactions des Parlements européen et espagnol. Deux institutions qui ont condamné le Maroc à la suite du démantèlement du camp Gdeim Izik. Ce passage est la réponse du berger à la bergère. Taïeb Fassi Fihri, devant la commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, a pointé du doigt les incuries de la diplomatie parlementaire.