Le Conseil constitutionnel est appelé à faire l'arbitre pour départager les protagonistes de cette intrigue politique qui tient les Tangérois en haleine depuis plus de 16 mois. Au-delà Contestant l'élection du nouveau maire, le PJD compte déposer un recours. L'élection du PAMiste Fouad El Omari à la mairie de Tanger n'a pas mis un terme aux hostilités. Un imbroglio juridique est en perspective. Le Conseil constitutionnel est appelé à faire l'arbitre pour départager les protagonistes de cette intrigue politique qui tient les Tangérois en haleine depuis plus de 16 mois. Et ça promet de continuer, puisque le PJD compte «déposer un recours légal contre cette élection qui n'a pas respecté le principe de vacation lors de la candidature de l'actuel maire de Tanger», estime Mohamed Najib Boulif dans des déclarations à la MAP. La demande des islamistes de la capitale du Détroit s'appuie sur le dahir du 8 février 2009, publié dans le Bulletin officiel, portant application de la loi 17-08 modifiant la loi 78-00 de 2000 de la Charte communale. L'article 6 y précise qu'en cas de vacance du poste de président du conseil de la ville, pour une raison ou une autre, le second sur la liste pourrait se présenter candidat à la présidence. Lors des communales du 12 juin, Fouad El Omari était troisième sur la liste du PAM. La manœuvre du PJD de recourir à la Justice pour annuler l'élection de ce dernier à la mairie de Tanger repose également sur une intervention du Conseil constitutionnel. Les islamistes ont en effet présenté Abdellatif Berroho, le deuxième sur la liste en 2009, comme candidat du PJD, ce que d'ailleurs le RNI, l'UC et le PAM ont dénoncé, dimanche 31 octobre, avant le début de l'élection du nouveau premier édile de Tanger. Les textes de la Charte communale, amendée en 2009, accordent seulement aux têtes de liste le droit de se présenter aux élections des présidents des Conseils des villes. Au-delà du débat juridique que soulève cette élection, elle constitue en effet une première concrétisation de la coordination entre le RNI, l'UC et le PAM. Annoncée en juillet dernier, elle passe désormais à un niveau supérieur et devient : alliance. Les trois formations avaient décidé de créer une «coordination au niveau de la gestion de la chose locale dans toutes les régions». Tanger en est la première étape. Par ailleurs, l'UC est le grand vainqueur de l'élection de Fouad El Omari à la mairie de Tanger. Le parti de Labied consolide son arrimage au PAM et ses jours sur les bancs de l'opposition sont désormais comptés. Un retour à la majorité n'est d'ailleurs pas exclu.