La présidence du Conseil de la ville de Rabat est revenue au candidat de l'USFP, Fathallah Oualalou, qui a recueilli 47 voix contre 39 pour l'ex-maire de la ville Omar Bahraoui. Fathallah Oualalou, membre du bureau politique de l'USFP, a été élu, mardi 23 juin, nouveau maire de la ville de Rabat. M. Oualalou remplace ainsi le maire sortant et candidat du Mouvement populaire (MP), Omar Bahraoui. Selon les observateurs, l'élection du nouveau maire de Rabat a été caractérisée par une compétition acharnée. A la veille de l'élection du nouveau maire, le PJD avait retiré sa candidature au profit de Fathallah Oualalou, alors que le MP comptait toujours sur son candidat. Mais, hier mardi, l'opération électorale a tranché en faveur de Fathallah Oualalou. Le candidat de l'USFP l'a remporté avec 47 voix contre 39 pour Omar Bahraoui. La coalition de Fathallah Oualalou est arrivée ainsi à s'imposer face au candidat du MP qui, jusqu'au jour de l'élection se déclarait «optimiste et sûr de sa réélection». Contacté par ALM, l'ex-maire de la ville de Rabat, Omar Bahraoui, s'est déclaré satisfait de l'élection de Fathallah Oualalou. «Je suis heureux que Fathallah Oualalou soit élu maire de la ville de Rabat. C'est un homme d'Etat qualifié. J'espère qu'il va bien gérer les affaires locales de la capitale tel que nous l'avons fait», a-t-il précisé. M. Bahraoui n'est par ailleurs pas satisfait du staff de M. Oualalou. «Le seul problème est que M. Oualalou a une mauvaise équipe qui comprend des islamistes. J'espère qu'il ne restera pas otage de cette équipe», a-t-il confié à ALM. Les dirigeants du PJD se sont, quant à eux, réjouis de la victoire de M. Oualalou. «L'élection de Fathallah Oualalou est une grande victoire du PJD. On a joué à Rabat non pas la carte du PJD mais la carte du changement. Dès le moment où nous avons constaté des pressions sur des membres de la coalition, j'ai décidé de me retirer de la course plutôt que de tenir à la première place et faire perdre la coalition. Le nouveau bureau du Conseil de la ville de Rabat est composé en plus du président M. Oualalou, de trois membres du PJD, deux membres du RNI, deux membres du PI, un membre de l'USFP ainsi que les deux membres du PAM qui se sont retirés récemment de ce parti au profit de la coalition des partis politiques de Rabat», indique Lahcen Daoudi, secrétaire général-adjoint du PJD. Et d'ajouter que «M. Oualalou possède une grande expérience. C'est une personne qui a le sens du travail en groupe. On n'a aucune crainte sur l'avenir de la gestion de la ville». La satisfaction du PJD émane également du fait que trois de ses membres occupent désormais le poste de deuxième, cinquième et neuvième vice-présidents de M. Oualalou. «La coordination que nous avons mise en place après les élections du vendredi 12 juin est une coordination composée d'un ensemble d'acteurs politiques au niveau de la ville de Rabat. Le référentiel de cette coordination s'est inspirée de la composition du gouvernement de l'alternance de Abderrahmane El Youssoufi. Celle-ci est composé du PJD, du RNI, du PI, de l'USFP ainsi que d'autres militants. M. Oualalou n'est pas le candidat de l'USFP mais le candidat de toute la coalition», a déclaré Driss Lachgar, qui est le 10ème vice-président du nouveau Conseil.