Une bonne année pour la betterave à sucre est en perspective dans les Doukkala. La campagne d'arrachage, qui a démarré le 26 avril dernier, a atteint sa vitesse de croisière. Elle devra durer un peu plus de trois mois pour amener toute la production éparpillée sur une superficie totale estimée à près de 20.100 ha cette année. La sucrerie de Cosumar à Sidi Bennour fonctionne actuellement avec une capacité de traitement de 13.500 tonnes par jour. Plus de 400 camions et tracteurs tirant des chariots, du travail pour au moins 4 personnes pour chaque véhicule, sont mobilisés pour l'acheminement de la production vers l'usine. Le ballet est ainsi incessant entre les champs et la sucrerie. L'objectif est de rapidement travailler la plante avant sa dégradation. Par ailleurs, des foyers d'un parasite (prodénia) ont fait leur apparition dans les régions de Gharbia et de Zemamra. Une cellule phytosanitaire est mobilisée pour traiter et prévenir la propagation de la maladie, déclare Abdeladim Berramou, DGA des sucreries des Doukkala. Le parasite a vu le jour après les dernières fortes précipitations qui ont inondé certaines parcelles. Le phénomène demeure cependant maîtrisé, est-il précisé. Jusqu'à mardi dernier en cours de matinée, l'usine avait traité 180.000 tonnes de betteraves. Et les projections sont des plus optimistes. Il est en effet prévu d'atteindre une production totale de près de 1,250 million de tonnes. Un peu plus que l'année dernière avec une teneur en sucre atteignant actuellement 16,9%. Mécanisation de l'arrachage La récolte de la betterave à sucre se «mécanise». Une première machine est opérationnelle dans les champs pour la première fois cette année. Bientôt, 3 autres, qui sont actuellement en dédouanement, viendront renforcer le dispositif. L'objectif est de pallier l'insuffisance de la main-d'œuvre dans les parcelles. La campagne permet des journées de travail à hauteur de 15 personnes par hectare. Chaque ouvrier est rémunéré à raison de 70 à 90 DH la journée selon la région. La ville de Sidi Bennour est en effervescence économique durant toute la période de la campagne d'arrachage de la betterave. De plus, de petits commerces, des marchands ambulants, faisant majoritairement dans la petite restauration, se positionnent autour de l'usine.