Tarik Senhaji nous a rendu visite, il y a une semaine. Humble, courtois, le sourire aux lèvres, le directeur général de la Bourse de Casablanca a pris le temps de visiter nos locaux, avant de répondre, pendant plus d'une heure, aux questions de nos journalistes. Etat des lieux, réforme du marché boursier, objectifs du Nouveau Modèle de Développement, rayonnement régional… rien n'a été laissé au hasard dans ce long entretien retranscrit dans un dossier paru lundi 19 février 2024. Senhaji est un homme entier, un homme direct. Il ne nous a pas livré tous les scoops qu'il détient, mais il nous en a donné une bonne partie. Selon lui, le marché qui compte actuellement 75 introductions, est tout à fait en mesure de doubler de taille. À condition de changer de mindset. Les entreprises marocaines doivent sortir de la torpeur qui les tétanise. Elles ont pour devoir de s'adapter à l'air du temps et de vivre dans la transparence. La fameuse expression «pour vivre heureux, vivons cachés» devra être dépassée. Car Senhaji en est convaincu, la Bourse est le moyen le plus sûr pour générer de la richesse et la nouvelle génération des chefs d'entreprise commence enfin à le comprendre. Pour cela, il faudra bien évidemment consolider la confiance tripartite entre l'Etat, l'entrepreneur et le mode de financement. On comprend aisément, dans le discours du DG, que 2024 sera une année décisive qui marquera des changements importants pour son institution. Les nouveaux marchés que sont la CCP et le marché à terme seront enfin concrétisés. Autre scoop : la Bourse de Casablanca sera accompagnée par un partenaire de renommée internationale pour la mise en place de la Chambre de compensation. Objectif global : devenir plus dynamique et servir le financement du business. Il faudra enfin augmenter le nombre d'entreprises cotées à 300, d'ici 2035. Hicham Bennani / Les Inspirations ECO