À en croire la direction de l'ONCF, la ligne à grande vitesse génère des marges importantes au point de couvrir les coûts d'exploitation, voire les dettes des autres catégories de trains. Cet essor alimente les appétences de la société ferroviaire. L'engouement qu'a connu le train à grande vitesse (LGV), depuis son lancement, est tel que l'Office national des chemins de fer (ONCF) aspire à atteindre 5 millions de voyageurs, uniquement sur cette ligne, en 2023. Et cette ambition demeure atteignable, eu égard aux indicateurs commerciaux et financiers. S'ajoute à cela le taux de satisfaction de la clientèle. En effet, le nombre de voyageurs empruntant la LGV est passé de 3 millions en 2019, année de son entrée en service, à 4,2 millions de voyageurs en 2022. Une progression qui se traduit par des bénéfices qui sont en mesure de couvrir tous les coûts d'exploitation mais pas que. À en croire le top management de l'ONCF, les gains générés arrivent également à rembourser les dettes des autres catégories de trains. Des résultats probants qui incitent à développer le mécanisme et à l'étendre à d'autres villes. Et la démarche est d'ores et déjà entamée à travers la réalisation des études détaillées. L'acquisition du foncier constitue la prochaine étape. L'ONCF s'attelle aussi à étudier le système approprié pour le financement de la réalisation de ces projets visant à étendre les LGV. En parallèle, la société ferroviaire songe à libérer la capacité d'accueil dans les lignes ordinaires des villes, telles que Rabat, Casablanca et Kénitra, à travers la réalisation de trains de proximité, lesquels fonctionnent à une cadence soutenue afin de résorber certains problèmes relatifs à la mobilité durable et l'embouteillage suivant un mode de transport éco-friendly. Dans le même sillage, il est important de signaler qu'Al Boraq consomme 100% d'énergies propres. Pour les trains «conventionnels», la consommation d'énergie verte est de 25% avec l'ambition de la porter à 50% à l'horizon 2023 sur l'ensemble de la flotte et à 100% en 2024. A noter que le transport ferroviaire demeure le moyen de transport le moins polluant. D'ailleurs, la stratégie nationale de la logistique, lancée en 2010, avait mis l'accent sur le déploiement de lignes de fret ferroviaires. Chose qui permet un gain en coût et en énergie. Par ailleurs, la direction a estimé que l'ONCF s'oriente vers la modernisation du transport ferroviaire tout en intégrant les dimensions écologiques selon une approche futuriste et proactive, relevant que la transition énergétique représente un choix stratégique pour le Royaume. D'autre part, toutes les ambitions fixées en matière d'énergies renouvelables ont été revues à la hausse pour dépasser l'objectif actuel de 52% du mix électrique national avant l'année 2030. Maryam Ouazani / Les Inspirations ECO