La ligne à grande vitesse (LGV) vient de souffler sa première bougie. Lancé en 2018, Al Boraq a révolutionné le secteur du transport ferroviaire national, le portant aux standards internationaux, et contribuant ainsi au développement socio-économique du royaume. L'Office National des Chemins de Fer (ONCF) a ainsi saisi l'occasion de la tenue du 2e Colloque de la Grande Vitesse Ferroviaire au Maroc, pour revenir sur ses réalisations, mais aussi pour partager ses ambitions pour le secteur. La ligne Al Boraq fait la fierté de l'ONCF, et l'Office ne le cache pas. La LGV a soufflé sa première bougie le 18 novembre dernier, marquant une année de services depuis son lancement en 2018, en présence du roi Mohammed VI et du président français, Emmanuel Macron. Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l'ONCF, a dans ce sens mis en avant les réalisations de l'Office, que ce soit pour la LGV, la flotte des trains, mais aussi pour le développement du secteur du transport ferroviaire national. Lors de cet événement, qui a connu la présence de plusieurs intervenants de l'Union Internationale des Chemins de fer (UIC), Abdelkader Amara, ministre de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau a indiqué que le Maroc a fait de grands pas vers la modernisation du secteur du transport ferroviaire, dans lequel le royaume aspire à s'imposer en tant que référence sur le continent. Ce secteur se veut vital à différents niveaux, notamment pour ce qui est du développement socio-économique, puisque le lancement de la LGV a permis de réduire le temps de déplacement nécessaire pour les citoyens, mais aussi les entreprises, en reliant les points économiques importants du royaume. Al Boraq, fer de lance de l'ONCF Dans ce sens, Rabie Khlie a indiqué qu'Al Boraq a assuré le transport de 3 millions de voyageurs à fin décembre dernier, sur les 3 axes où il est présent (Casablanca-Tanger/Rabat-Tanger/Kénitra-Tanger). Le DG de l'ONCF a par ailleurs indiqué que 2 500 000 voyageurs ont transité via la ligne LGV, avec un nombre quotidien d'utilisateurs de 8250 à fin octobre dernier. Il a par ailleurs expliqué que le taux de satisfaction sur Al Boraq se situe à 92 %, ce qui est un témoignage pour l'Office de la qualité des services proposés. A noter que la ponctualité des trains à grande vitesse s'est située à 97 % pour ladite période. Rabie Khlie a par ailleurs expliqué que les performances d'Al Boraq ont grandement contribué à l'amélioration du reste des services de l'ONCF, notamment pour ce qui est des trains Al Atlas et TNR. Ceux-ci ont vu leur ponctualité augmenter de 90 % et 93 %, depuis la mise en place de la ligne LGV. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Al Boraq se veut ainsi un réel moteur de développement pour l'ONCF et le royaume. Celui-ci tourne autour de 3 axes principaux, à savoir la reconfiguration de la mobilité, le rapprochement des villes et le changement du comportement des voyageurs. Le lancement de ce chantier a pour objectif de faire de la ligne LGV un catalyseur d'une dynamique multidimensionnelle, mais aussi en tant qu'initiateur d'une réelle transformation sectorielle. Le DG de l'ONCF a expliqué dans ce sens que les effets macroéconomiques, suite au lancement de la LGV, ont été bien nombreux, à l'image des 2,6 milliards de dirhams de valeur immatérielle, une réduction de 200 000 tonnes d'émissions de l'empreinte carbone, puisqu'Al Boraq a permis de réduire le nombre de véhicules utilisés sur les axes qu'il dessert (600 000 voitures et 58 400 autocars). L'UIC croit dans le potentiel ferroviaire du Maroc Au-delà de la réduction des temps de voyages pour les citoyens, la LGV a bien d'autres impacts pour le bien général du Maroc. En effet, François Davenne, directeur général de l'UIC, a expliqué que le Royaume est en train de suivre les pas de pays développés en matière de transport ferroviaire, assurant une qualité de transport bien poussée sur le continent africain. Cela permet au royaume de développer rapidement certains secteurs d'activité, notamment l'automobile et l'aéronautique, mais aussi la concrétisation de différents partenariats économiques. Michel Leboeuf, expert et président du Groupe Grande Vitesse de l'UIC, a souligné, pour sa part, que la mise en place d'une telle ligne a pour objectif de réduire les coûts nécessaires à la gestion du transport des voyageurs, mais aussi à mieux protéger l'environnement, car l'on réduit de façon significative les émissions de carbone dans l'atmosphère. Le Maroc est bien placé en termes de technologies, par rapport à ce qui se fait dans d'autres pays, notamment la France, l'Espagne et le Japon, a-t-il affirmé au micro de Hespress FR. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate. Crédits photo : Mounir Mehimdate.