Le groupe de concertation pour la tomate, constitué dans le cadre du comité mixte maroco-espagnol pour le suivi de l'application de l'accord agricole entre le Maroc et l'Union européenne a tenu sa première réunion à Casablanca à la fin de la semaine dernière. Une réunion à laquelle ont pris part des représentants des organisations agricoles comme COAG et ASAJA du côté espagnol et l'Apfel et la Fifel, du côté marocain. Les professionnels des deux rives se sont donnés ce rendez-vous pour analyser l'état d'avancement de la campagne et échanger des informations sur les volumes de production respectifs. À cette occasion, la partie espagnole a transmis à son homologue marocain l'importance «de respecter les protocoles phytosanitaires établis par l'Union européenne concernant les produits destinés au marché européen pour éviter de s'exposer aux alertes qui portent préjudice à l'évolution du marché». Selon les déclarations des représentants des horticulteurs espagnols, le Maroc a montré sa disposition à «faire des progrès dans ce sens», ajoutant que les producteurs marocains optent de plus en plus pour la production intégrée et l'introduction de technologie de pointe durant le processus de production», a souligné Angel Lopez, directeur technique d'Asaja Almeria. Toutefois, le groupe n'a pas manqué de faire part de ses éternelles suspicions portant sur le respect des prix d'entrée. À cet effet, les producteurs espagnols ont mis l'accent sur la nécessité de respecter vigoureusement le traité pour «qu'en aucun cas ne soient introduites des marchandises en deçà des prix d'entrée recommandés par le pacte car dans ce cas de figure, Marocains comme Espagnols seront perdants», ont insisté les participants ibériques. De leur part, les producteurs nationaux ont fait savoir que les exportations de tomates vers le marché communautaire ont chuté de 9% durant cette campagne, en comparaison avec l'exercice précédent. «Cette régression, a expliqué la partie marocaine, a été causée par les difficiles conditions climatologiques, lesquelles ont touché le volume de production ainsi que la qualité du produit». Le ministre de l'Agriculture et de la pêche, l'un des parrains de ce comité, a fait part de sa satisfaction quant à la tenue de cette réunion. Dans un communiqué, le chargé du portefeuille de l'Agriculture a souligné que ce cadre de concertation a contribué à «l'identification des problèmes et des lignes de travail dans le futur». En guise d'évaluation de la campagne en cours, le ministre a déclaré que jusqu'à présent, la campagne se développe d'une manière raisonnable. Rappelons que ce comité a vu le jour sous les auspices du ministre espagnol et de son homologue marocain Aziz Akhannouch. D'ailleurs le comité de travail avait tenu sa première réunion sous la présidence des deux mandataires, en décembre dernier.