Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération Nasser Bourita a réagi ce mardi à la décision de la France de durcir les conditions d'octroi des visas pour les Marocains. Dans un point de presse tenu avec son homologue mauritanien Ismaël Ould Cheikh Ahmed, Bourita a qualifié cette décision d' «injustifiée» et de «regrettable». En plus du Maroc, l'Algérie et la Tunisie sont également concernés par cette décision. D'après Europe 1, le nombre de visas délivrés pour le Maroc et l'Algérie sera divisé par deux, et sera réduit de 30% pour la Tunisie. Au micro de la radio française, le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal a expliqué cette décision, prise il y a un mois, du fait que «ces trois pays du Maghreb refusent de délivrer des laissez-passer consulaires, documents indispensables au retour des immigrés refoulés de France». Qualifiant cette décision de «drastique, inédite mais nécessaire», Attal estime que les règles seront appliquées vu que les choses n'ont pas bougé. «Il y a eu un dialogue avec un certain nombre de pays, notamment du Maghreb, puis des menaces, et elles ont été mises à exécution. On espère que ça poussera les pays concernés changer de politique», ajoute le porte-parole, estimant que «la position de ces trois pays du Maghreb constitue un frein à l'efficacité de la loi Asile et immigration de 2018».