Suite à la décision de la France de réduire les visas pour les marocains, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a réagi, jugeant la mesure prise par le gouvernement français d'injustifiée. Détails. La réduction du nombre des visas français accordés à plusieurs pays du Maghreb, dont le Maroc, ne semble guère plaire aux autorités marocaines. Paris a réduit de moitié les visas qu'elle accordait d'habitude aux ressortissants marocains sous prétexte que le Royaume ne coopère pas assez dans le rapatriement des personnes en situation irrégulière. Une décision injustifiée Interrogé sur ce sujet lors d'une conférence de presse tenue en marge de la visite du Chef de la diplomatie mauritanienne au Maroc, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a fait part de son incompréhension de la décision prise par le gouvernement français, en la qualifiant d'« injustifiée ». « Nous avons pris acte de cette décision, que nous trouvons injustifiée pour plusieurs raisons », a-t-il déclaré, ajoutant que cette mesure n'est pas conforme à l'esprit de coopération consulaire et avec l'esprit de responsabilité dont fait preuve le Royaume dans la coopération migratoire. Un problème franco-français S'agissant du malentendu avec la France, qui porte essentiellement sur le retour des migrants irréguliers et les réfugiés refoulés, Nasser Bourita a indiqué que le problème est « franco-français », ajoutant que le Maroc a accordé, durant cette année, près de 400 laissez-passer pour les personnes concernées, dont une grande partie ne fait pas le test PCR, exigé pour l'entrée au Maroc. « Le test PCR est facultatif en France au débarquement », a poursuivi le chef de la diplomatie marocaine, soulignant que le Maroc est souverain en ce qui concerne les conditions d'entrée à son territoire. Rappelons que la France a annoncé avoir durci les conditions d'entrée sur son territoire pour les ressortissants de l'Algérie, du Maroc et de Tunisie. Lors de son passage à Europe1, le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal a fait état d'une mesure de rétorsion, alléguant cela par le refus des pays concernés de « reprendre leurs ressortissants qu'ils ne peuvent pas être gardés en France », selon son expression.