La 8e édition du Salon international Marocuir 2020 est prévue du 27 au 29 février à la Foire internationale de Casablanca. Le rendez-vous rassemblera tous les membres de la Fédération marocaine de l'industrie (FEDIC) ainsi que d'autres acteurs à l'échelon national et international. Au menu de l'événement, des expositions de solutions clés en main proposant des collections de prêt-à-porter en cuir, de la maroquinerie et des chaussures, des cuirs ultras créatifs ainsi que des conférences et tables rondes thématiques sur les enjeux de la filière notamment en ce qui concerne le développement durable. Plus de 200 exposants en provenance de 10 pays sont attendus à Casablanca et pas moins de 4.000 acheteurs et opérateurs professionnels du secteur prendront part aux activités de l'exposition Marocuir qui sera donc l'occasion pour les exposants spécialisés dans l'industrie du cuir et accessoires de tisser des contacts avec les concepteurs, les sous-traitants et les acheteurs et de découvrir les nouvelles technologies et techniques utilisées dans le domaine du cuir. Un énorme potentiel Le Salon international du cuir sera l'occasion pour les artisanats marocains de présenter leur savoir-faire dans l'industrie de la chaussure, la maroquinerie, la tannerie, la mégisserie, la sellerie et les industries annexes. Le salon espère ainsi attirer l'œil des acheteurs et des distributeurs nationaux et internationaux, élargir leurs réseaux de contacts et faire de bonnes rencontres avec les opérateurs locaux. Le salon a également d'autres objectifs, à savoir fournir aux PME une visibilité en les reliant aux grands fabricants, promouvoir et valoriser le secteur, dévoiler les talents cachés, les capacités des PME et identifier les fabricants les plus créatifs et les plus compétents à développer et si les travailleurs du cuir se permettent de caresser de telles ambitions, c'est que la filière qui connaît «une forte diversité, un énorme potentiel sur le marché international et surtout une bonne qualité de matières premières intrinsèques se porte plutôt bien. Nous avons des acteurs historiques importants implantés au Maroc, une matière première abondante de très bonne qualité et nous bénéficions d'une situation géographique avantageuse pour l'export», se félicite Hicham Azmi, directeur des écosystèmes du cuir de la Fedic. Aujourd'hui, le secteur emploie environ 21.000 salariés de façon formelle et près de 10.000 personnes de manière informelle. Quant à la production du secteur, elle est évaluée à plus de 3 milliards de dirhams (MMDH) associée d'une valeur ajoutée dépassant 1 MMDH et un montant d'investissement estimé à près de 130 millions de dirhams (MDH) alors que 58% de la production du secteur est destinée à l'export. Plusieurs projets dans le pipe Il est à noter que la chaussure représente le produit phare avec 80% des exportations tandis que les cuirs et les peaux ayant subi une opération de tannage arrivent en deuxième position avec 12%. Les produits de maroquinerie et de vêtements en cuir, quant à eux, représentent 8% des exportations. Les derniers chiffres indiquent l'existence de 299 unités industrielles relevant du secteur du cuir mais les artisans veulent aller plus loin. Ils ont annoncé jeudi plusieurs projets devant contribuer à l'amélioration de la compétitivité de la filière, à savoir la mise en place d'une bourse du cuir pour rendre les échanges plus transparents ainsi qu'une station d'épuration aux normes internationales dans le but de répondre aux besoins des consommateurs de plus en plus regardants et soucieux de la qualité des produits artisanaux et de respecter les normes environnementales. Il est également prévu le lancement de nouvelles zones industrielles et de projets d'investissement dans les zones de Souss-Massa, de Casablanca et de Fès.