À l'instar de Sebta, les autorités de Melilia ont lancé la phase pilote de la frontière intelligente qui permettra de fluidifier le trafic et le sécuriser, grâce à la reconnaissance faciale.Le projet, dont le coût s'élève à 950.000 euros, est financé à hauteur de 75% par des fonds européens. Une frontière intelligente! Après Sebta, c'est au tour de Melilia de moderniser sa frontière terrestre. Selon la déléguée du gouvernement à Melilia, Sabrina Mouh, les nouvelles caméras de reconnaissance faciale ont été mises en service. Il s'agit d'une phase d'expérimentation avant son lancement officielle prochainement. Le projet, dont le coût s'élève à 950.000 euros et financé à hauteur de 75% par des fonds européens, vise à améliorer la sécurité et la fluidité du trafic à l'enclave, a ajouté la représentante du gouvernement central à Melilia. Celle-ci précise que cette nouvelle réorganisation permettra de contrôler les entrées et sorties quotidiennes réalisées via cette frontière. La nouvelle mesure livrera donc, enfin, un chiffre précis sur le nombre des porteurs qui se dédient au commerce de contrebande et leur rotation quotidiennes, renchérit l'agence Europa Press. «Il s'agit d'un système évolutif. Inspiré de l'intelligence artificielle, le programme se développe au fur et à mesure et permet l'implantation de nouveaux systèmes», a souligné la préfète de Melilia, tout en ajoutant que cette la mesure n'enfreint, en aucun cas, les lois sur la protection des données personnelles ni les droits fondamentaux des personnes. De même, elle a ajouté que la mise en place des caméras de reconnaissance faciale n'est que la première phase d'un ambitieux projet qui devrait toucher les installations de sécurité de l'aéroport et du port de l'enclave. Des dispositions qui devraient permettre une frontière plus sûre grâce aux avancées technologiques, assurent les autorités de l'enclave. Ce nouveau système permet d'identifier les entrants et sortants grâce à une photo, ont déclaré les autorités du préside. De quoi s'agit-il exactement ? À travers la reconnaissance faciale, les caméras installées à l'entrée de la frontière prendront des photos des personnes qui traversent quotidiennement la frontière, et ce jusqu'à l'élaboration d'une base de données de l'ensemble des travailleurs transitant par ce poste. La technique permet aussi de contrôler l'entrée de ces travailleurs transfrontaliers et d'éviter les bousculades les jours de grande affluence. De son côté, la délégation du gouvernement à Sebta a initié les mêmes tests pour le lancement de la frontière intelligente, que ce soit à Tarajal (Bab Sebta) ou Tarajal II, le poste-frontière dédié exclusivement au commerce atypique. Sebta table sur le lancement définitive de cette nouvelle mesure de contrôle début août. Traversée via Sebta: à éviter! La déléguée du gouvernement à Sebta s'est opposée à la requête formulée par certains partis locaux de l'opposition et consistant à séparer les voitures des Sebtis de celles des MRE ayant réalisé la traversée via le port sebti. Sabrina Mouh a estimé qu'il n'existe aucune raison pour que des voyageurs ayant parcouru plus de 3.000 km et qui veulent se rendre au Maroc doivent laisser la priorité automobilistes sebtis. Dans tous les cas et en cette période de grande affluence, le temps d'attente pour accéder à la douane marocaine dépasse les 4 heures. Le tout sous un soleil de plomb.